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Mahi Seddik Meslem. conteur : «Le conte est l'art du silence et de la sérénité»
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2020

-En ces temps de confinement, pourquoi le conte devrait reconquérir sa place dans les foyers ?
Absolument. Le conte populaire, sous ses différentes déclinaisons et dialectes, a de tout temps accompagné l'individu. Il entretient le lien en milieux familial et collectif. Avant l'apparition des médias de masse, le conteur, ou le plus souvent la cantatrice, produisait ce moment magique d'évasion tout en sollicitant l'imaginaire à travers des histoires magnifiques. Les doux moments partagés le soir en famille avaient une signification particulière, dans les chimères, notamment au moment les plus durs qu'a connus le pays. Le conte n'est pas l'art du bruit, mais celui du silence et de la sérénité. Il serait intéressant de revisiter ce patrimoine immatériel dans lequel excellent de nombreux conteurs d'ici et d'ailleurs.
-Des initiatives, qui vont dans ce sens, sont nées depuis l'apparition de la pandémie…
En ces jours, de nombreux conteurs en Algérie et à travers le monde se sont spontanément mobilisés en publiant sur les réseaux sociaux (facebook, YouTube…) des spectacles de conte destinés aux jeunes et aux adultes. Personnellement, depuis le début de cette pandémie, je ne cesse de partager plein de vidéos au profit d'amis et d'amateurs de contes populaires. Face à la multitude de publications qui nous étouffent, à longueur de journée, et où se succèdent des informations alarmantes et stressantes, le conte a cette particularité de redonner de l'espoir. Les gens ont besoin d'espoir, de rêve, de rompre avec une dure et tragique réalité… Et je considère que les radios locales doivent, en ces moments, consacrer plus de temps à des séances de conte pour maintenir cet espoir.
-Quels conseils donneriez-vous aux parents et grands-parents qui se mettent au conte en ce contexte pandémique ?
Pour les parents, c'est l'occasion de se réapproprier la parole en famille. Le père ou la mère, ou toute autre personne au sein de la cellule familiale peuvent se consacrer à cet exercice de narration. Parfois, on n'est pas obligés de restituer intégralement le schéma narratif du conte. L'improvisation et l'intrigue permettent de plonger l'auditoire dans l'atmosphère du conte. Je me souviens que lorsque ma défunte mère nous racontait des épopées fantasques, avec des personnages troublants, il lui arrivait souvent de perdre le fil de l'histoire. Des rires à peine contenus fusaient lorsqu'on lui faisait la remarque… En fait, c'était cela la magie du conte.
-Vous avez participé du 23 au 26 février 2020 au 3e Festival international du conte de Larache (Tanger)….
Larrache, petite ville sur la côte atlantique à quelque 80 km au sud de Tanger, est devenue l'une des destinations les plus prisées pour les conteurs du monde entier. Le public du festival du conte est très réceptif au conte populaire et arts de la parole. C'est son côté historique qui retient le plus l'attention du visiteur. Ancien port carthaginois, sur l'autre rive du fleuve Lixus, Larache c'est aussi la région du grand voyageur Ibn Battuta et c'est là où repose Jean Genet. Ce festival fut l'occasion de faire connaître la tradition des goual de l'Ouest algérien et l'immense patrimoine orale dont regorgent différentes régions du pays.
-Vous avez publié en 2019 Moula Moula et d'autres contes, premier recueil de contes algériens…
Moula Moula et d'autres contes est sorti le 1er novembre 2019 chez Dar El Qods Arabi, à Oran, en version bilingue (arabe et français). C'est un récit de la voix du ciel, Moula Moula, l'oiseau de bon augure. Le récit des oiseaux du Sahara, de l'Aghlibe, de Lalla Tin Hinnan, des plaines, forêts… Moula Moula raconte les péripéties de l'oiseau au bec vert, qui fait le tour de la mer. C'est également le récit de deux frères harraga…Je ne vous en dis pas plus (rires).
Propos recueillis par M. Abdelkrim


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