Dépérissement de la faune sauvage Ce n'est que l'été passé que la conservation des forêts de la wilaya de Tissemsilt a lâché 500 jeunes faisons de chasse pour doper la forêt du parc régional de Aïn Antar. Malheureusement, ces oiseaux connus par leur dimorphisme au plumage chatoyant chez le mâle et brun terne chez la femelle ont été précocement pris aux filets de braconniers. Le chardonneret est, lui aussi, en voie de disparition vu le braconnage abusif. La perdrix, un oiseau qui ne fait pas plus de 700 grammes, demeure une marchandise très lucrative et se vend à l'insu de tous. Cet été, le braconnage a touché les abeilles. En effet, des milliers de braconniers passent la journée à fouiller le moindre recoin broussailleux à la recherche des ruches d'abeilles. Sitôt trouvées, ils allument le feu, au risque d'incendier la forêt, pour disperser les abeilles et vider les alvéoles pour récupérer les 5 litres de miel équivalant une somme de 35000 à 60000 DA, à raison de 7000 à 12000 DA le litre. 1O75 têtes de cheptel carbonisées Au moins 04 incendies ont eu lieu à travers la commune de Bordj Bounâama, Theniet El Had et celle de Ammari durant les 48 heures passées ravageant plus de 40 ha de pins d'Alep et de broussailles. Le plus destructeur de ces sinistres s'est produit, à la fin de la semaine dernière, à Sidi Ali Berrabah, dans la commune de Ammari, à une vingtaine de km au sud ouest de Tissemsilt. L'incendie a réduit en cendres plus de 20 ha de broussailles et carbonisé 775 têtes ovines et 300 têtes caprines appartenant à un nomade venu de Djelfa à la recherche du pâturage. L'intervention des agents de la protection civile a pu sauver plus de 520 têtes d'ovins, 200 têtes de caprins et 04 tentes abritant les familles des nomades. Ces incendies ont provoqué une chaleur torride avoisinant les 47° causant des malaises aux enfants et aux personnes âgées qui ont nécessité l'intervention des services des urgences médicales.