Beaucoup d'agents travaillant quatre heures par jour au niveau des bureaux de la poste attendent depuis des années leur régularisation. C'est le cas d'Abderrazak Belmiloud, père de famille originaire de Takerboust, dans la commune d'Aghbalou, au nord-est de Bouira. Il est agent d'hygiène depuis 23 ans au bureau de la poste de sa commune à hauteur de quatre heures. Il n'a cessé de réclamer aux différents responsables de la tutelle, que ce soit au niveau local ou national, de le fixer dans son poste à plein temps, c'est-à-dire à travailler huit heures par jour. Mais sa doléance n'est toujours pas prise en charge et ce malgré les nombreuses promesses. «J'ai frappé à toutes les portes dans l'espoir d'être régularisé. Chaque année, je me rends à la direction générale d'Algérie Poste à Alger et à la direction locale de Bouira pour exposer mon problème aux responsables, en vain. Toutes les promesses qui m'ont été faites n'ont pas été honorées», déplore-t-il. Par la suite, Abderrazak a eu la surprise de découvrir qu'il n'est pas le seul à endurer le même marasme. Ce sont des dizaines, voire des centaines, de cas similaires à travers les bureaux de poste au niveau national. «Il y a même des diplômés de l'université qui, depuis des années, ne voient aucune lueur d'espoir. Ils n'ouvrent plus droit à des promotions. Certains parmi eux ne perçoivent qu'entre 10 000 et 15 000 DA comme salaire de base. Nous sommes les oubliés d'Algérie Poste», dira notre interlocuteur.