Apparemment, les automobilistes constantinois ne sont pas près de trouver grâce aux yeux des autorités locales chargées de la circulation, en général, et du stationnement en particulier. Se garer, en effet, au centre-ville et à certains emplacements au niveau des cités périphériques, même pour quelques minutes, devient de plus en plus problématique pour le commun des gens. Il est formellement interdit de stationner ! Que ce soit devant les institutions ou administrations publiques, ou bien au niveau des principales artères de la ville, notamment sur le boulevard Zighout Youcef, la rue Aouati Mustapha, l'avenue de l'Indépendance, ou encore à proximité du CHU Benbadis et bien d'autres. Une pétition circule d'ailleurs, ces jours-ci, apprend-on, visant à recueillir les signatures des citoyens, pour être adressée au nouveau ministre de l'Intérieur afin de dénoncer « l'impossibilité » du stationnement à Constantine. Mais, le comble du grotesque, c'est l'état de siège prescrit à un quartier comme le Coudait, quadrillé depuis plusieurs années, et à longueur de journée, par une multitude de policiers extrêmement zélés. Non seulement il est interdit de s'y arrêter, mais encore de s'y garer, même pour les riverains, qui ne sont autorisés à le faire qu'en début de soirée. Ces derniers doivent néanmoins se lever aux aurores pour céder leurs places de parking à … personne, sous peine de commencer la journée par un P.-V., si ce n'est pas le fameux sabot. Cette situation prêterait à rire si dans ce même quartier n'était pas concentrée une majorité d'administrations, de sièges d'entreprises privées,- pour la plupart-, de CEM, de lycées … Bref, tout un ensemble d'établissements qui exige la présence quotidienne des citoyens venus dans ce quartier pour régler leurs problèmes administratifs ou tout simplement y travailler. Pour justifier ces dépassements, l'on avance comme argument la situation sécuritaire ; les mots sont trop faibles pour une administration prête à sévir, mais qui reste indigente quand il s'agit de servir. Cependant la situation sécuritaire s'étant sensiblement améliorée, pourquoi le maintien de l'état de siège dans ce quartier ? La sécurité doit être assurée à tous et pas seulement à des fonctionnaires barricadés derrière des murs en béton.