Le NC Magra est sans doute l'un des clubs qui tirent le plus de bénéfices de l'arrêt du championnat et le changement du système de compétition où la Ligue 1 professionnelle comporte à titre exceptionnel 20 clubs pour la saison 2020/2021. Ce changement est intervenu, rappelons-le, sur décision du Bureau fédéral (BF) de la FAF après consultation des membres de l'Assemblée générale. Au moment de l'arrêt du championnat de Ligue 1 le 16 mars dernier, le NC Magra, dont c'est la première expérience dans ce palier, était en position de relégable, occupant la dernière place du classement. Le nouveau promu n'avait pourtant rien à envier aux clubs habitués de l'élite, n'était le manque de moyens, notamment financiers. La formation chère au président Azzedine Bennacer avait, d'ailleurs, débuté la saison loin de ses bases et plus précisément au stade du 8 Mai 1945 de Sétif (à huis clos de surcroît) en raison de la suspension infligée à l'équipe par la LFP et la non-homologation du stade de la ville de Magra. Deux paramètres qui ont influé sur les résultats de l'équipe durant la phase aller. En plus, le représentant de la ville de M'sila souffrait du manque du nerf de la guerre. Le président du club, Azzedine Bennacer, se plaignait d'ailleurs de ce problème dans une déclaration à l'APS : «Nous sommes considérés comme le plus faible budget de la Ligue 1. On ne pourra plus fonctionner avec 6 ou 7 milliards de centimes, c'est indigne pour une équipe qui évolue au palier supérieur. Nous réclamons une société nationale ou un sponsor pour pouvoir gérer le club d'une manière confortable», a-t-il affirmé. Le premier responsable du club lance un appel aux autorités pour venir en aide au club par le biais d'une entreprise au même titre que certaines formations de l'élite. Il ajoutera : «Nous ne demandons pas la Lune, mais juste un budget de 20 à 25 milliards, ça nous suffira largement, d'autant plus que notre masse salariale n'est pas énorme et nos dépenses sont rationnelles. J'appelle les autorités à traiter les clubs sur le même pied d'égalité, il y va de la relance du professionnalisme». Bennacer espère qu'avec un budget plus conséquent, le club pourra réaliser une deuxième saison en Ligue 1 nettement meilleure. Le renforcement de l'effectif par de nouveaux éléments expérimentés et la nomination d'un nouvel entraîneur sera l'objectif du président pour atteindre son objectif. Mais pour le moment, Bennacer «s'attelle à organiser l'AG du club sportif amateur (CSA) pour voir plus clair», a-t-il conclu.