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Détenteurs de magistère en 2009 : Les journalistes scientifiques privés de doctorat
Publié dans El Watan le 30 - 09 - 2020

L'université Saad Dahleb (Blida1) était le seul établissement d'enseignement supérieur, à l'échelle maghrébine, à avoir lancé, en 2006, une formation en journalisme scientifique, en partenariat avec le département des sciences de l'information de l'université d'Alger, l'université de Lille I, ainsi que la célèbre Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille.
Trois années après, les premiers journalistes scientifiques diplômés de l'université algérienne ont eu leur diplôme de magistère, mais sans pour autant avoir le droit à une formation doctorale !
Dommage pour ceux intéressés par le doctorat, mais surtout dommage pour notre pays qui aurait pu devenir l'un des pionniers, à l'échelle africaine, en matière de formation des formateurs universitaires et de création de Masters dans ce domaine, d'autant que les médias ont besoin de journalistes scientifiques pour décortiquer et expliquer l'information scientifique au grand public. M. Maitte, professeur habilité à l'USTL (université de Lille), avait estimé à l'époque que «les travaux qu'il a eu à juger sont de la même qualité que ceux présentés par leurs étudiants à Lille (...) Ce noyau de journalistes scientifiques devrait continuer à aller de l'avant dans ce domaine.» Pour sa part, Frédéric Baillot de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille avait jugé que «des graines ont été plantées en Algérie» et qu'il souhaitait que «leurs fruits soient récoltés...».
Le journalisme scientifique, dans sa vocation première, en termes d'objectifs poursuivis au lendemain du lancement de cette formation universitaire en postgraduation était, justement, de former des formateurs en journalisme scientifique. Ces universitaires, une fois diplômés, peuvent accéder à l'enseignement supérieur ou à différentes structures privées ou étatiques spécialisées dans la publication de l'information scientifique et technique, telles que les centres de recherches. Mais, en fait, l'enseignement et la formation en postgraduation était le principal objectif. Le contenu du programme de formation faisait référence à la fois aux sciences sociales et humaines (médias, communication, histoire des sciences, français, anglais...), mais aussi, les mathématiques, l'environnement, l'énergie, la biologie, l'hydraulique, la chimie et autres.
Un problème de statut
Et dire que le statut des journalistes scientifiques reste flou : ce profil relève-t-il des sciences sociales ou des sciences exactes, où même des deux ? Aucune réponse claire de la part des universités. «Je ferai personnellement de mon mieux pour leur permettre de poursuivre une formation doctorale, et ce en partenariat avec d'autres universités. Toutes les formules seront étudiées, pourvu qu'une solution soit trouvée à ce blocage qui dure depuis plus de dix ans», a promis récemment l'actuel recteur de Blida1.
De leur côté, les responsables de l'Ecole nationale supérieure d'hydraulique (ENSH), située à Blida, se montrent prudents par rapport à cette formation doctorale. «Le doctorat au niveau de notre école est destinée aux étudiants ayant un magistère ou doctorat dans le domaine de l'hydraulique. C'est ça la réglementation», argumentent-ils. En voulant savoir s'il était possible de lancer un doctorat en communication et journalisme scientifique dédié à l'eau et à l'environnement, afin de rester dans la vocation de l'école, d'autant que ces thèmes sont d'avenir et nécessitent des experts qui maîtrisent la communication et la sensibilisation, la réponse de l'école était toujours par le négatif.
En revanche, ils se montrent plutôt intéressés par des formations de postgraduation spécialisée (PGS) destinées à des journalistes déjà en fonction et qui aimerait se spécialiser dans les sujets liés à l'eau et à l'environnement. Une formation non académique (professionnalisante) et payante et qui n'ouvre pas droit à l'inscription au doctorat bien évidemment.
Cependant, trois ou quatre étudiants (pour les deux promotions, on comptabilise entre 12 à 14 au total) ont réussi (difficilement) à s'inscrire en première année doctorat classique à travers quelques universités du pays. La question qui se pose, pourquoi certains ont pu s'inscrire en doctorat dans des universités alors que la plupart d'entre eux n'arrive toujours pas à avoir ce ‘'droit''.
Pourquoi donc cela est interdit à Blida, par exemple, mais possible exceptionnellement à Batna et Djelfa pour certains ? L'université algérienne est régie pourtant par les mêmes textes de loi. En général, les facultés des sciences sociales et de l'information refusent leur inscription sous prétexte qu'ils sont plutôt de vocation scientifique (la plupart sont ingénieurs à la base).
Au niveau des facultés des sciences exactes, ils sont considérés comme des journalistes après avoir eu le magistère en journalisme scientifique. Du coup, ils sont ipso facto orientés vers les sciences sociales et humaines pour tenter leur chance en postgraduation doctorale.
Ballottés entre deux feux, leur problème (pour la majorité) n'est donc toujours pas réglé, plus de dix ans après leur soutenance en magistère. «Maintenant, deux chers journalistes ont quitté ce monde, d'autres ont lâché du lest, à cause des problèmes de santé ou de perte d'espoir », regrette notre interlocuteur.


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