A u moment où le débat sur la hausse des féminicides en Algérie fait rage, la ville paisible d'Aïn Smara, située à 18 km au sud-ouest de Constantine, a été secouée, samedi, par un horrible meurtre d'une jeune femme dans un appartement de l'immeuble B5 situé dans le quartier Zaatar Tayeb. Selon les informations que nous avons pu avoir, ce sont les voisins qui ont alerté la police vers midi, après avoir remarqué le comportement troublant d'un jeune homme qui circulait d'une manière nerveuse dans le quartier. Dépêchés sur les lieux, les éléments de la sûreté avaient appréhendé l'individu, remarquant qu'il présentait des taches de sang sur ses habits. Il était dans un état de choc et complètement perturbé, selon les témoins. Après avoir été conduit au siège de la sûreté urbaine, et selon les informations en notre possession, les services de la police et en exploitant les indices ont découvert le corps d'une femme âgée d'une trentaine d'années égorgée et gisant dans une mare de sang dans l'appartement. Les policiers ont alerté à leur tour les éléments de la Protection civile dans l'espoir de sauver la victime. Hélas, ils sont arrivés en retard ! La victime, qui n'est pas de la région, était déjà morte. Le présumé coupable a été placé sous mandat dépôt et une enquête judiciaire a été diligentée pour dévoiler les circonstances de cet horrible crime. Plusieurs rumeurs à propos des circonstances du crime circulaient depuis avant-hier. Les riverains affirment que les deux jeunes n'habitaient pas l'immeuble et l'appartement appartient à une autre personne qui est leur voisin. Il s'agit, selon leurs dires, «d'habitués des lieux». «Rien ne peut justifier ce crime ; mais on s'interroge pourquoi cette femme a fait confiance à cet homme et est restée seule avec lui dans l'appartement d'un étranger», a tenté de justifier un voisin. Sur les réseaux sociaux, le crime a déjà provoqué un flot de réactions. Pour leur part et sur leur page Facebook intitulée «Le journal féministe algérien», les mouvements féministes ont annoncé qu'ils ont répertorié depuis le 1er janvier de l'année en cours 45 féminicides à l'échelle nationale. Alors que l'enquête policière est en cours, rien n'a été encore révélé sur l'identité de la victime, celle du présumé meurtrier, ni sur le mobile exact de cet horrible crime. Advertisements