En grève depuis plusieurs jours, les transporteurs de la wilaya de Boumerdès sont durement pénalisés par les mesures visant la limitation de la propagation du coronavirus. En sus des procès de 10 000 DA et des mises en fourrière pour une durée d'une semaine, nombreux sont ceux qui se sont vu retirer leur permis. «Le directeur nous a contactés à maintes reprises pour nous demander de reprendre le service, mais des dizaines de chauffeurs de bus n'ont pas encore récupéré leurs permis. Cette mesure est appliquée uniquement au chef-lieu de wilaya. On travaille à perte, car 50% des places des bus doivent être laissées vides, alors que les bus de l'Etusa étouffent parfois de voyageurs. Les policiers sont intransigeants avec nous. Parfois on paye 10 000 DA pour une place de plus», s'indigne Mourad Dahnoune, membre de l'organisation des transporteurs. Et d'ajouter : «L'Etat nous a accordés une prime de 30 000 DA, mais la Casnos nous exige de payer les cotisations pour pouvoir en bénéficier.» Même complaintes chez les taxieurs, sommés de transporter deux personnes maximum au grand bonheur des clandestins, qui semblent être les plus grands gagnants des restrictions imposées aux transporteurs. Advertisements