Arborant des affichettes exprimant leurs revendications et détresse, des propriétaires et locataires de salles des fêtes à Biskra se sont rassemblés, mardi matin, devant le siège de la wilaya pour réclamer la réouverture de leurs locaux et reprendre leurs activités «comme beaucoup d'autres secteurs et corporations laminés par un an de chômage technique induit pas la propagation de la Covid-19», ont-ils souligné. Ces professionnels, se disant au bord de la faillite, assurent qu'ils peuvent reprendre leur travail avec la mise en place de mesures draconiennes et rigoureuses de prévention et de lutte contre la pandémie. Ils relèvent aussi qu'à l'inverse de beaucoup de secteurs, ils n'ont bénéficié d'aucune compensation, ni dédommagement étatiques pour cet arrêt de leur activité et qu'ils sont obérés par les charges fiscales et salariales dont ils doivent s'acquitter. «Comme beaucoup d'autres activités, la nôtre peut reprendre sous un protocole sanitaire étudié. Nous sommes aux portes de la ruine et plusieurs familles tirant leurs revenus de cette activité sont menacées par cette situation. Nous espérons que les autorités concernées soient sensibles et attentifs à notre détresse et à nos revendications», a expliqué une dame dépitée par le fait que beaucoup de corporations professionnelles aient été autorisées à pratiquer leurs métier, mais que les salles des fêtes sont encore astreintes à garder portes closes. Autre fait qui attise le courroux de ces investisseurs «se retrouvant sur la paille», selon eux, l'apparition d'activités parasites, informelles et illégales d'opérateurs répondant aux besoins des clients à l'extérieur des murs des salles des fêtes agréées. «Des mariages et des réceptions sont organisés en catimini dans des lieux ne répondant à aucune norme technique et sanitaire au vu et au su de tous, alors que nous, les professionnels, nous sommes paralysés de manière incompréhensible et aberrante», a ajouté un autre de ces travailleurs adhérents pour la plupart au bureau local de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) qu'ils pointent du doigt et qu'ils accusent de passivité et d'indifférence et de manque d'entrain à défendre leurs intérêts et leurs droits bafoués, selon eux. Advertisements