Les résidents de pneumologie B de l'hôpital de Beni Messous sont à bout et le font savoir à travers une correspondance adressée à leur cheffe de service. Ayant fait preuve de dévouement et d'abnégation depuis le début de la pandémie, ils estiment que le poids de leur charge a dépassé les limites. C'est pourquoi, ils ont lancé un préavis de grève, suite aux décisions de la cellule de crise Covid-19 qu'ils remettent en cause. Ils s'en expliquent en estimant que l'activité de tri des malades doit être assurée, par les médecins de toutes les spécialités, à l'instar de ce qui se fait dans les autres hôpitaux, et que leur formation est compromise à long terme,d'autant plus que le service a été dédié depuis juin 2020 exclusivement à la lutte anti-Covid. Les résidents dénoncent le risque infectieux et la formation de clusters dû au mélange des malades Covid et non Covid. Pour étayer leurs arguments, ils rappellent que depuis mars 2020, ils ont assuré les tâches de prise en charge des malades Covid hospitalisés au niveau de la pneumo B, qu'ils ont assuré le tri Covid au niveau du service gastro avec des astreintes de 8h à 18h, ainsi que dans les urgences respiratoires et des gardes de service. En plus des charges suscitées, et entre autres tâches, les résidents ont pris en charge des malades gardés en observation,qui ne trouvent pas de place en réanimation, assuré des gardes de nuit de décembre 2020 à février 2021, et d'autres missions qui ne relèvent pas forcément de leur champ d'action. S'adressant à leur cheffe de service, les contestataires déplorent les conditions de travail, peu favorables aux praticiens et peu convenables pour les patients, sans compter, l'absence totale de sécurité, à l'intérieur du service, accessible à tout venant. Advertisements