C'est par la commune de Settara que le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, a entamé sa visite dans la wilaya de Jijel, juste après son arrivée à l'aéroport Ferhat Abbas à bord d'un hélicoptère de la police. Concédant qu'on peut qualifier symboliquement cette virée de lancement du programme quinquennal, M. Tounsi a inauguré, à Settara, le nouveau siège de la Sûreté de daïra (Settara et Ghebala), une bâtisse qui faisait office de siège de la daïra, saccagée lors des émeutes de 2004. Cette infrastructure a nécessité huit millions de dinars pour son réaménagement. Cette nouvelle acquisition portera la couverture sécuritaire dans cette daïra, limitrophe des communes de Aïn Kechra et Oum Toub, où subsistent des groupes du GSPC, à 1 agent pour 350 habitants. A Sidi Marouf, l'hôte de la wilaya procédera à l'inauguration du siège de la Sûreté de daïra pour Sidi Marouf et Ouled Rabah, deux communes qui ont enregistré l'assassinat d'un délégué exécutif communal en 1994. Avec ce commissariat de police, la couverture sécuritaire passera à 1 agent pour 640 habitants. Avec ces deux commissariats, il ne reste désormais plus que deux daïras (Texenna et Djimla) sur les onze que compte la wilaya à pourvoir en sûretés de daïra. A Chekfa, qui est déjà dotée d'une Sûreté de daïra, la délégation de la DGSN a inspecté les travaux en voie d'achèvement d'une brigade mobile de la police judiciaire établie sur une assiette de 1696 m2 pour une enveloppe de 42 millions de dinars. Dans une allocution à Settara en présence de Ma Zahra, la femme héroïne qui a choisi de braver arme au poing les hordes terroristes, Ali Tounsi précisera que « la sécurité du citoyen est l'une des quatre priorités du gouvernement ». Tout au long du plan quinquennal, dira-t-il, l'ensemble du territoire national sera couvert soit par la gendarmerie soit par la sûreté. Dans ce cadre, il a annoncé le recrutement de 9000 policiers par an durant les cinq prochaines années. S'étalant sur le crime organisé, il affirmera que ce phénomène a pris la place du terrorisme des organisations terroristes, lesquelles se sont appuyées sur l'alibi religieux, la mauvaise gouvernance et certains dépassements contre les citoyens, dans un premier temps, avant de montrer leur vrai visage. Après le pari gagné avec la société civile, ajoutera M. Tounsi, la DGSN s'attelle à lever le niveau professionnel et technique, tout en renforçant la présence de ses effectifs sur le terrain.
