Le contrat pour la réalisation du gazoduc qui doit relier la ville de Sougueur à Hadjeret Ennous, dans la wilaya de Tipaza, a été signé hier au siège de Sonatrach en présence du ministre de l'Energie et des Mines et des PDG de Sonatrach et de Sonelgaz. Le contrat, qui a été signé par Hocine Chekired, vide-président transport par canalisations de Sonatrach, et Leonid Bokhanovskiy, premier vice-président de la compagnie russe Stroytransgaz, a été obtenu par la compagnie russe, le 20 juin dernier, lors d'une ouverture des plis publique. Le gazoduc Sougueur-Hadjret Ennouss, d'une longueur de 273 km et d'un diamètre de 42 pouces, est considéré comme le deuxième tronçon du projet MEDGAZ pour Sonatrach puisqu'il servira à acheminer du gaz de Sougueur vers la wilaya de Tipaza pour alimenter la future centrale électrique de Hadjeret Ennous de 1200 MW. La phase une du projet MEDGAZ a déjà consisté à attribuer le gazoduc Hassi Rmel-Sougueur (302 km) au consortium algéro-espagnol COSIDER/MASA. Parallèlement à la centrale électrique, le gazoduc permettra d'alimenter toutes les localités qui se trouveront sur son tracé dans plusieurs wilayas. La compagnie russe doit livrer l'ouvrage dans un délai de 20 mois. Le projet comporte une ligne de 273 km d'un diamètre de 42 pouces, un terminal de départ au niveau du PC4/GZ3 à Sougueur, un poste de coupure, 15 vannes d'attente, un terminal arrivée, un système SCADA et un système de protection cathodique. Le coût de construction du gazoduc est de 185 443 580 dollars pour la partie en devises et de 3 039 893 DA pour la partie en monnaie nationale. Sa capacité de transport est de 4 milliards de mètres cubes par an. La compagnie russe Stroytransgaz a déjà réalisé un tronçon de l'oléoduc OZ 2 qui relie Haoued el Hamra à Arzew, d'une longueur de 400 km. L'ouvrage a été livré en novembre 2003. La compagnie est aussi associée sur un bloc d'exploration dans le bassin d'Illizi avec une autre compagnie russe Rosneft et Sonatrach. Les travaux d'exploration sur ce bloc, qui a été obtenu en 2001, se poursuivent après des résultats positifs sur deux forages. Selon le vice-président TRC de Sonatrach, M. Chekired, le gazoduc alimentera aussi la centrale électrique de Berrouaghia. Intervenant lors de la cérémonie de signature, le premier vice-président de Stroytransgaz, Leonid Bokhanovskiy a appelé à un partenariat stratégique entre les compagnies russes et algériennes pour protéger leurs intérêts et a invité Sonatrach à contribuer au développement des gisements russes ainsi qu'à un travail en commun en Irak, en Afrique du Sud et en Syrie... Stroytransgaz a déjà réalisé des infrastructures en Grèce, en Turquie, aux USA, en Finlande, en Irlande et au Kasakhstan. Elle emploie 20 000 personnes et dispose d'un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars, selon son premier vice-président. Pour le ministre de l'Energie, Chakib Khelil, l'ouvrage est important pour l'approvisionnement de plusieurs localités. « Nous essayons d'optimiser le système », a-t-il expliqué avant d'annoncer que Kahrama va démarrer aujourd'hui ou demain avec une première tranche de 100 MW. Kahrama est le projet jumelé d'une centrale électrique de 300 MW à Arzew avec une unité de dessalement d'eau de mer de 90 000 m3. Pour le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, l'« ouvrage qui sera réalisé en 20 mois permettra de véhiculer un volume annuel de 4 milliards de m3/an, capacité qui pourra être augmentée en fonction de la demande du client ». « Cet important ouvrage permettra également l'alimentation de la future centrale électrique de Berrouaghia et le renforcement de l'alimentation en gaz naturel de la wilaya de Médéa. » a-t-il ajouté.
