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Discours à Skikda sur le projet de réconciliation nationale
Bouteflika lance sa campagne
Publié dans El Watan le 21 - 08 - 2005

Comme attendu, le long discours prononcé hier à Skikda par le président de la République en ouverture d'un colloque sur le soulèvement du 20 Août 1955 s'est axé essentiellement sur deux points. Le premier, d'ordre historique, a concerné l'esprit même des commémorations du 50e anniversaire des événements de Skikda et le second le référendum sur la réconciliation nationale.
Le Président, dans un arabe châtié, commencera d'abord par évoquer la longue genèse de la politique coloniale qu'il assimilera à « un projet entier dont la finalité était une Algérie sans peuple » et de poursuivre : « Cette pensée n'était nullement isolée mais elle provenait des essences de la politique de l'occupant. » M. Bouteflika ira crescendo pour évoquer, par la suite, « les milliers de massacres commis contre notre peuple et qui ont tous trouvé une couverture politique allouée par les hautes instances de l'Etat colonial ». Il estimera que ces massacres ne peuvent pas être oubliés ni effacés par une décision politique. « Nous ne reconnaissons pas de bienfaits au colonialisme dans notre pays. » Une phrase qu'il entonnera en dehors de son discours écrit après avoir longuement mis en évidence les exactions commises durant la période coloniale et qui ont amené le peuple algérien à enclencher la révolution du 1er Novembre 1945 : « Si l'époque du colonialisme ne vient pas à être assimilée, elle risque de rester au stade de l'étude dans l'attente d'une nouvelle conscience et d'une revalorisation de la responsabilité politique pour l'incruster dans le sillage du mouvement de l'histoire comme étant un crime contre l'humanité. » Sans jamais chercher à désigner expressément la dernière loi française du 23 février, le Président donnera l'impression d'y faire référence en déclarant : « Celui qui voudrait équilibrer entre le bourreau et la victime (...) ne chercherait qu'à justifier l'injustifiable par un effet rétroactif dans l'histoire. Il acculera également les nouvelles générations par le poids des anciennes générations. » Et d'ajouter : « S'il appartenait à toute nation de lire son histoire et de la transmettre à ses enfants, il ne lui appartient cependant pas d'interpréter l'histoire des autres à sa convenance, ni de falsifier les vérités et d'élaborer des actions suspectes conjoncturellement pour blanchir l'histoire des assassins. » Le président de la République reviendra par la suite sur les événements du 20 Août 1955 : « Cette célébration n'est nullement une apologie aux armes ni aux combats sanguins entre deux parties contraintes par des conjonctures historiques à se battre au lieu de s'aimer et de s'entraider. » Et de conclure qu'en dépit de tous les malheurs subis par le peuple algérien, il reste à mentionner que la lutte est un acte exceptionnel dans l'histoire des nations et que l'essentiel reste la paix et l'entraide. Dans le même contexte, M. Bouteflika mentionnera la portée maghrébine des événements du 20 Août 1955 et rendra hommage aux souverains marocains Mohammed V et Hassan II ainsi qu'à « la famille royale ». Un passage qui a été très applaudi par la salle. Par la suite, le président de la République reviendra au deuxième point fort du discours : le référendum sur la réconciliation nationale. Avant d'aborder clairement le sujet, il fera un large tour d'horizon sur la situation économique, internationale et sécuritaire. « Le texte qui est présenté au peuple devrait aussi se lire entre les lignes », dira-t-il en expliquant que la réconciliation représente la volonté de tout un peuple, « ce n'est pas l'œuvre des militaires et nous n'acceptons pas ces voix venues de l'extérieur qui accusent nos institutions ». Il rendra un grand hommage à l'armée et reviendra aussi à signifier que « ceux qui ont été la cause de la tragédie nationale sachent qu'ils n'auront plus à revenir à la politique ». Interrompu par les paroles d'une dame qui tentait d'évoquer le cas des disparus, le Président répliquera : « Vous voulez d'autres disparus ? La politique de l'autruche ne nous rendra personne. » Le Président répétera à trois reprises : « Voici ma main que je vous tends », et de répéter : « Je suis convaincu que la réconciliation avec l'Algérie ne se fera que lorsque les Algériens se réconcilieront avec eux-mêmes. » Il dira également que la réconciliation nationale ne signifie nullement le retour aux circonstances qui prévalaient avant le début de la crise, une déclaration qui semble beaucoup plus signifier le refus du retour du parti dissous. Dans ses explications relatives aux bienfaits de la politique de réconciliation, M. Bouteflika estimera que l'insécurité urbaine qui caractérise notre pays n'est qu'un effet pervers du terrorisme.

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