La capture à El Kala de Guediri Samir, 18 ans, condamné à 20 ans de réclusion criminelle et qui s'est échappé le 20 août dernier avec trois complices de la maison d'arrêt de Bouzaroura (Annaba) est sans fondement. C'est ce que nous a confirmé la cellule de communication de la sûreté de wilaya d'El Tarf contactée par nos soins suite à la persistante rumeur de l'arrestation du criminel dans un quartier périphérique d'El Kala. Rumeur relayée par des confrères de la presse locale qui ont rajouté un peu à la confusion dans l'esprit des gens. Selon un responsable de la DGSN, le fuyard est activement recherché jour et nuit et il y a de fortes chances qu'il n'ait pas franchi les limites des wilayas d'Annaba et d'El Tarf. En aucune manière, nous a-t-il encore été précisé, et contrairement à ce qui est colporté, il n'a pu quitter le territoire national car tous les services de sécurité sont en alerte. Samir Guediri, malgré son jeune âge, est considéré comme très dangereux. C'est un récidiviste qui a un lourd casier judiciaire et qui n'a pas hésité à s'en prendre aux magistrats lors de ses différents procès. Il a été condamné en appel à 20 ans de réclusion criminelle pour l'abominable assassinat en décembre 2009 de Bouchama Imen, une collégienne de 16 ans, une gentille et studieuse jeune fille, se souviennent ses professeurs, qui refusait de le suivre à la sortie d'un cours. Le père de la victime s'était plaint à différentes reprises de menaces antérieures au crime proférées par l'agresseur mais ce qui est curieux, celui-ci a été laissé en liberté. Le père de la victime et de nombreux résidants d'El Kala parlent de complicités au sein des services de police. Samir Guediri s'est évadé de la maison d'arrêt en compagnie de trois autres mineurs condamnés aussi à de lourdes peines. On parle d'un scénario hollywoodien pour faciliter la fuite mais ce qui est surprenant c'est que les trois complices ont été retrouvés et appréhendés en moins de 48 heures et que le dernier reste introuvable. «C'est un vrai diable», nous a confié un officier de police. On n'en pense pas moins chez le commun des mortels mais on est également persuadé que grâce aux complicités dont il bénéficie, Samir Guediri sera dans la prochaine vague de harraga qui se prépare pour le beau temps de l'Aïd.
