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De l'origine culturelle de la délinquance
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Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2010

C'est une étude sociologique qui est appelée à créer de fortes polémiques.
Les jeunes issus de l'Afrique sahélienne sont surreprésentés dans la délinquance en France, constate le sociologue Hugues Lagrange, qui met en avant le facteur culturel dans son livre Le déni des cultures.
Tout dépend de ce que les politiques feront de cette étude. Déjà, des syndicats de police, des hommes politiques de droite se félicitent. Chaque partie veut bien puiser dans le livre ce qui conforte sa position ou son idéologie. Pour schématiser, Hughes Lagrange dit que les conditions sociales seules n'expliquent pas la délinquance : «On a associé violence, délinquance et pauvreté : ça ne fonctionne pas comme ça.» Réfléchir aux problèmes posés par l'immigration dans les quartiers sensibles «en contournant la dimension culturelle ne prendrait en compte que la moitié du problème».
Dans Le déni des cultures (Seuil), Hugues Lagrange fait le constat que «les adolescents éduqués dans les familles (originaires de pays du Sahel) sont trois à quatre fois plus souvent impliqués comme auteurs de délits que les adolescents élevés dans des familles autochtones ; et ceux qui sont éduqués dans des familles maghrébines, deux fois plus». Très prudent, il prend soin de se démarquer du discours de la droite. Il s'insurge cependant contre les propos du chroniqueur Eric Zemmour qui avait déclaré le 6 mars à la télévision que «la plupart des trafiquants sont Noirs et Arabes». «C'est justement cette équation que je voudrais briser». Pour lui, ce sont la ghettoïsation de certains quartiers, la ségrégation urbaine aggravée par l'absence de mixité sociale et ethnique – alors qu'elle pourrait favoriser une intégration progressive – et «la mise à distance que l'ensemble de la société française a faite des familles issues de l'immigration» qui sont en cause.
Ainsi, selon le sociologue, «la violence ou la délinquance viennent de la confrontation de familles africaines larges avec des normes et des exigences d'un contexte occidental qui les mettent en porte-à-faux». Il se démarque volontairement d'autres sociologues qui privilégient une approche socio-économique dans la problématique de l'immigration. De nombreux sociologues se sont moqués de cette étude, affirmant que les primo-arrivants éprouvent toujours plus de difficultés d'intégration, et n'hésitent pas à dire que cette thèse risque d'alimenter le discours xénophobe. Le discours sécuritaire de l'exécutif «favorise la xénophobie, la fermeture aux autres, ce qui va exactement à l'envers des valeurs d'ouverture culturelle que nous devrions avoir. Aujourd'hui, la France donne une image honteuse qui est à l'envers d'une ouverture et d'une tolérance», constate le sociologue. La polémique ne fait que commencer.


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