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Il était une fois El-Anka…
Abecedarius
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2010

Ô ce beau regard de «l'en-soi», avec sincérité de ton, bien sûr, en direction de cette charmante épaisseur qui n'est rien d'autre que la vie !
«Ses sourcils ressembleraient tant à deux arcades par un jour de grande affluence». Sans aucun effort, cette belle échappée part du gosier d'El Anka pour nous décrire une femme frayant son chemin, à coups d'épaule, parmi une foule bigarrée dans une de nos vieilles villes ! Sa voix, où il met toute son ingéniosité, se marie à merveille aux sons de sa mandole, et nous impose de rester à l'écoute jusqu'à la fin du poème. Il me plaît de dire ici, qu'enfant, j'ai eu le grand plaisir de vivre cette séquence, hautement littéraire et lyrique, en plein cœur de La Casbah, au milieu des années cinquante du siècle dernier. J'en conserve encore des échos et des images !
Ce qui a retenu mon attention, ces derniers jours, en réécoutant El Anka, c'est surtout cette liaison qui s'est faite tout naturellement en moi avec cette autre échappée du grand poète préislamique, Tarafa, dans son fameux poème suspendu, la Moualaka. Celui-ci, tout en émoi, avait établi un parallèle entre la poitrine bien charpentée de sa belle chamelle et un pont à arcades vu au cours de ses pérégrinations en Syrie.
La relation qui s'est établie, en mon for intérieur, entre El Anka et Tarafa a été d'ordre poétique – bien sûr –, en ce sens que les belles choses dans cette existence demeurent à tout jamais, car ce qui est beau est exact et vice versa. Ainsi, El Anka se fait-il poète dans son interprétation toute particulière, se confondant avec les paroles, au point que celui qui l'écoute pouvait croire vraiment que le poème était composé pour lui, et uniquement pour lui.
Bir Djebah, Sabat L'Aarass, Sidi Ben Ali et autres lieux dans les vieilles villes d'El Djazaïr, de Tlemcen, Béjaïa et autres cités non moins légendaires, se font présents par le charme de cette petite tirade poétique chantée par El Anka. Quel génie créateur que d'avoir pensé à prendre le départ des sourcils d'une belle femme, quelque peu affolée et énervée, pour établir une forte liaison avec cette forme géométrique qui n'a cessé d'intriguer, depuis des lustres, poètes et grands architectes à la fois !
Tarafa, dans sa grande effusion poétique, ne prend pas appui sur le tatouage figurant sur la main de Khaoula, sa bien-aimée, pour donner libre cours à une imagination débordante et débridée, quand bien même l'aspect géométrique du tatouage de celle-ci rappellerait les lieux délabrés de leur rencontre idyllique. Il préfère, chose inattendue, lorgner en direction de la puissante poitrine de sa chamelle, si bien arquée sur ses sveltes pattes qui, selon lui, ressemblerait à s'y méprendre à un aqueduc byzantin au nord de l'Arabie.
Après tout, pourquoi El Anka, Tarafa, et autres grands poètes ne vivraient-ils pas, côte à côte, avec un batteur de bendir, quelque part dans notre Sahara, à titre d'exemple ? Pourquoi la merveilleuse El Khansa, grande poétesse de la première ère islamique, ne viendrait-elle pas prendre un bon café avec une femme de notre temps qui pleure, comme elle l'avait fait, un frère disparu dans on ne sait quelle tourmente ?
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