Les étudiants résidant à la nouvelle cité des 2000 lits de Boudouaou El Bahri, cernée de bidonvilles, ont organisé la semaine dernière une grève pour protester contre l'insécurité qui règne dans les alentours de leur résidence. Le mouvement de protestation a été décidé après que 02 étudiants eurent été agressés et délestés de leurs biens sur la route reliant leur cité au village de Boudouaou El Bahri. Suite à cette action de protestation, la direction de la résidence a organisé une réunion de travail avec des représentants des étudiants qui ont saisi cette occasion pour réclamer l'ouverture d'une salle de prière à l'intérieur de la cité. Saisissant le fait que les deux étudiants agressés revenaient de la mosquée après la prière de vendredi, certains cercles font prédominer le caractère religieux de l'incident. «Nos camarades veulent déplacer le problème. Le problème principal c'est l'insécurité ! Il faut réclamer la protection nécessaire sur la voie publique auprès des parties concernées !», clament d'autres étudiants, expliquant que «lors du match de football Real Madrid – F C Barcelonne des voyous ont tenté de pénétrer dans notre cité pour voir le match à l'intérieur du foyer. Nous ne sommes pas en sécurité !», ajoute encore un intervenant. «En tout cas, si l'insécurité persiste, même avec l'ouverture d'une salle de prière, des étudiants continueront à se faire agresser, car iront faire des achats à l'extérieur», ajoute un autre. Les responsables de la cité rappellent qu'une salle de prière n'est pas prévue dans la fiche technique de la cité. Des étudiants ont saisi cette occasion pour demander plutôt l'amélioration des conditions de vie dans la cité, notamment l'ouverture d'un cyber - espace et d'une bibliothèque, l'équipement de la salle de sports, etc. A défaut d'une bibliothèque, «nous aimerions que l'espace Internet soit ouvert le plus tôt possible», dira un étudiant.
