Les Verts traversent décidément une période noire. Depuis plusieurs jours, les mauvaises nouvelles s'enchaînent autour de la sélection nationale, déjà fragilisée par une vague de blessures à l'approche de la coupe d'Afrique des Nations 2025 et, potentiellement, des qualifications pour la Coupe du Monde. La dernière alerte concerne Jaouen Hadjam. Le latéral gauche de 22 ans, l'un des hommes en forme du moment, a quitté le terrain puis le stade en ambulance après le match amical remporté face au Zimbabwe (3-1) à Djeddah. Une scène qui a glacé les supporters, d'autant que le joueur venait encore de livrer une prestation très convaincante. Une performance aboutie avant le coup dur Titularisé pour la quatrième fois consécutive par Vladimir Petkovic, Hadjam a encore confirmé sa montée en puissance. Très actif sur son couloir, précis dans ses transmissions et solide défensivement, il a même ponctué sa soirée d'un but superbe : une demi-volée sous la barre, parfaite illustration de sa confiance actuelle. Mais cette dynamique a été brisée à l'heure de jeu. Visiblement gêné, le défenseur a demandé à sortir à la 68e minute. Remplacé par Adem Zorgane, il a ensuite été aperçu quittant la pelouse avec difficulté. Des images qui suscitent l'inquiétude La situation a pris un tournant plus alarmant lorsque des vidéos, diffusées après la rencontre, ont montré Hadjam quittant le Stade Prince Abdullah Al-Faisal en ambulance. À un mois et demi du début de la CAN au Maroc (21 décembre – 18 janvier), la moindre blessure peut bouleverser les plans de la sélection. L'incertitude règne : la nature de la gêne reste floue et l'évacuation pourrait relever d'une mesure de précaution... ou signaler un problème plus sérieux. Petkovic tente de rassurer, mais le doute persiste En conférence de presse, le sélectionneur Vladimir Petkovic a tenté de minimiser l'alerte : « Il (Hadjam) a ressenti une petite gêne, rien de grave j'espère. On a préféré ne pas prendre de risques». Des propos prudents, mais insuffisants pour dissiper les inquiétudes, d'autant que l'effectif est déjà amputé de plusieurs cadres. Les examens prévus dans les prochaines heures permettront d'en savoir davantage, aussi bien pour le match du 18 novembre contre l'Arabie Saoudite d'Hervé Renard que pour la suite de la préparation. Une liste d'absents qui ne cesse de s'allonger Si Hadjam devait manquer la prochaine échéance – voire la CAN – il rejoindrait une infirmerie déjà bien fournie : Ramy Bensebaïni, toujours touché aux lombaires, Farès Chaïbi, en délicatesse avec sa cheville, Mohamed Tougaï, incertain, et Amine Gouiri, dont la participation semble fortement compromise. Cette accumulation handicape sérieusement la construction d'un groupe homogène et prêt pour la compétition. Un enjeu majeur pour la sélection Hadjam s'est imposé ces derniers mois comme un élément essentiel du système de Petkovic. Sa disponibilité, sa qualité technique et son impact offensif en font un atout majeur. Un forfait constituerait un véritable coup dur, à la fois sportivement et psychologiquement. À un mois de la CAN, chaque détail compte. Les prochaines 48 heures seront déterminantes pour connaître la gravité de sa blessure et ses chances de participer à la compétition. Pour l'instant, la prudence reste le mot d'ordre. Le cas Hadjam sera suivi avec la plus grande attention.