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Recours systématique à la répression
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2005

Pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur leurs difficiles conditions de vie, pour être tout simplement écoutés parce qu'ils se sentent lésés, des citoyens des quatre coins du pays, habitant pour la plupart de lointaines et enclavées bourgades, abandonnées des décennies durant à leur pitoyable sort, occupent systématiquement la rue.
Ils n'hésitent pas à brûler des pneus, à fermer des routes à la circulation et à saccager les édifices des communes et autres institutions étatiques. En somme, l'émeute est devenue aujourd'hui la seule alternative pour une population désorientée. Les soulèvements sociaux avec leur lot de violences ne cessent de se multiplier ces dernières années. Plusieurs régions du pays ont été touchées par ce phénomène comme, tout récemment, la ville d'El Attaf (Aïn Defla), la petite commune de Beni Dergoun (Relizane) ou Takhmaret, une bourgade située à 100 km de Tiaret. Il y a eu également des escarmouches à Sétif et à Blida. L'été dernier, les localités de Theniet El Had (Tissemsilt), Oued Chadi (Skikda), Béchar Djedid, Djelfa se sont transformées, le temps d'une colère, en viviers de la contestation populaire. Ces dernières semaines, les villes de Tipaza et d'Alger n'ont pas échappé au saccage comme à El Hamiz avant-hier. Ces incidents interviennent, alors que le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale déclare haut et fort à chacune de ses sorties qu'il n'y a pas de pauvres en Algérie, que le ministre de l'Habitat annonce la construction de milliers de logements et celui de l'Education nationale promet la disponibilité des livres scolaires dans les écoles. Des citoyens occupent la rue pour protester contre le retard constaté dans le versement de la prime de scolarité, alors que le chef du gouvernement lui-même avoue et clame que les caisses de l'Etat regorgent d'argent. Dans plusieurs coins du pays, des jeunes ont porté sur la voie publique leur mécontentement face aux coupures répétées d'électricité. Certains se sont révoltés face à une intempestive décision de démolition de commerces informels. D'autres manifestants sont descendus dans la rue pour revendiquer des chauffages dans les écoles, le raccordement de leurs foyers au gaz de ville... De simples citoyens, nourris du sentiment de la hogra, se sont rebellés contre l'autorité locale, car ils souffrent des problèmes d'eau, d'électricité et de transport ainsi que des tracas causés par des routes défoncées. Cependant, face à cette situation, le pouvoir - qui est montré du doigt - répond par la répression brutale. Il dépêche sur les lieux de la contestation des casques bleus armés de matraques, à la place de médiateurs qui pourraient, néanmoins, tenter de calmer les esprits. Les représentants du gouvernement se contentent parfois d'intervenir à travers les médias nationaux, non pas pour apporter les mesures d'apaisement, mais plutôt pour justifier leur action. Rappelons que le chef du gouvernement, M. Ouyahia, avait déclaré à l'égard des manifestants - lors d'une conférence de presse - que les saccageurs et les semeurs de troubles seront punis par la loi. Cependant, les hauts responsables de l'Etat, en dépit des multiples soulèvements sociaux, n'ont jamais tenté de trouver l'origine de ce malaise et de ce marasme afin d'éviter une explosion sociale. Les dirigeants de ce pays ne sont-ils pas conscients de cette situation ?

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