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Skikda : Chefs d'œuvre en péril
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Publié dans El Watan le 04 - 02 - 2011

Il y a deux ans, un incendie ravageait l'hôtel de ville de Skikda. Sur les 88 toiles et tapisseries qui y étaient accrochées avant l'Indépendance, il n'en reste aujourd'hui que 73, dont deux classées au patrimoine mondial de l'Unesco, et cinq répertoriées comme œuvres anonymes. Un véritable musée qui reste fermé à la population, pourtant très attachée à son patrimoine…
Tout commença par un banal court-circuit dans le cabinet du maire de Skikda. D'immenses flammes qui se propageront au niveau du couloir finiront par brûler six tableaux. L'incident, minimisé à l'époque, fit réagir le ministère de la Culture qui dégagea une commission d'enquête. Bilan : la liste des œuvres ravagées par le feu comprend deux tableaux de l'Espagnol José Ortega, Tombeau du roi de Toggourt-2- et Basilique romaine-3-, Jeune femme en châle-4-de Chapelin, une œuvre de l'artiste local Ramdane, symbolisant l'ère de la révolution industrielle ainsi que deux œuvres demeurées anonymes, dont l'une est un graphique abstrait et l'autre représente une estampe japonaise. La dernière œuvre est celle de Germaine Casses, intitulée Rivage de Guadeloupe, accrochéeau mur du couloir près des bureaux du chef de cabinet, qui exigerait aujourd'hui une restauration minutieuse. Une fresque murale du célèbre orientaliste Constantin Font a également été partiellement détériorée.
L'inventaire, établi juste après l'incendie du 19 janvier, permit - involontairement peut-être - de mettre au jour la disparition d'une autre œuvre : Tabergda-1-, du célèbre orientaliste José Ortega. Elle n'a pas été consumée par les flammes, car, selon des témoignages crédibles de l'époque, elle était exposée à la cafétéria de l'hôtel de ville, très loin de l'incendie. Sa dernière trace remonte, selon les mêmes témoignages, à 2006. Une enquête judiciaire a été ouverte et des employés communaux ont été cités à comparaître. Personne n'a encore retrouvé la trace de ce tableau… D'autres œuvres inventoriées avant et après l'Indépendance restent toujours introuvables. A titre d'exemple, on peut citer deux toiles de Claro, Commerçants musulmans et Etalage de tissus musulmans. On retrouve leur trace via Internet où elles sont… anonymement proposées à la vente. D'autres œuvres d'Ortega ne figurent pas sur l'inventaire actuel. Il s'agit de Au sud de Khenchela et de Biskra, le djebel Amor. Idem pour la toile de Hass, Paris Plage et La Désirade de Germaine Casse, inventoriée en 1934. Pour sa part, Nouar Ahmed énumère dans son livre d'autres œuvres perdues et cite, entre autres, celles de Rossi et de Domergue.
Peinte en 1934, La sieste-6- transita par Paris avant d'arriver à Skikda le 8 janvier 1939. Elle fait partie d'une grande collection que Majorelle dédia à la beauté gnawie. Il avait longtemps séjourné au Maroc et était fasciné par les modèles féminins gnawas qu'il peindra comme d'authentiques sculptures. Aujourd'hui, sa villa à Marrakech et son jardin, reconvertis en un véritable musée, continuent d'attirer des milliers de touristes. Les œuvres de Majorelle de moindre envergure valent aujourd'hui plus de 300 000 euros.
Difficile de classer les œuvres formant la collection de Skikda : ni la valeur artistique, encore moins la cotation financière sur le marché de l'art ne peuvent surpasser ni remplacer la valeur sentimentale qui lie les Skikdis à leur patrimoine. Néanmoins, certaines toiles sont plus populaire que d'autres. Parmi elles, incontestablement Le veuf-8-, de Jean-François Raffaëlli, un peintre pastelliste qui côtoya longtemps le maître Degas et l'entourage impressionniste parisien des années 1870. Un autre maître peut être cité également : il s'agit d'Adam Styka, peintre orientaliste polonais qui, en 1932, accepta de vendre son Idylle Marocaine -9-à la municipalité. La collection comprend aussi pas moins de six œuvres de Maurice Utrillo-10-, deux bleus de Randavel, un bruyère de Didier Pouget, un Madrassi, un portrait de Domergue-11- et un paysage de Maxime Noiré.
En plus des peintures, l'hôtel de ville de Skikda comprend également deux grandes tapisseries, réalisées toutes deux à partir de cartons dessinés selon des créations d'Eugène Delacroix : Femmes d'Alger dans leurs appartements-7- et Dante et Virgile aux enfers. Elles avaient été commandées par Marie Cuttoli et réalisées par des liciers d'Aubusson. Aujourd'hui, ces tapisseries sont classées au patrimoine immatériel mondial de l'Unesco.


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