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Rendre à Nefertiti
Fronton
Publié dans El Watan le 12 - 03 - 2011

Du haut de ses 23 m, sur ses 230 t de granit rose, l'obélisque de Louxor doit se demander ce qu'elle fait, depuis 175 ans, place de la Concorde à Paris. Peut-être en veut-elle au vice-roi d'Egypte qui l'avait offerte à Napoléon ? Peut-être, encore, se console-t-elle de son exil en se disant que ce sous-monarque a été oublié, tandis qu'elle demeure connue et reconnue en plein milieu d'une des plus belles capitales au monde ?
Mais rares sont, comme elle, les œuvres cédées. D'ordinaire, les empires coloniaux pratiquaient le self-service. Qui s'en serait d'ailleurs offusqué quand les êtres humains étaient taillables et corvables à merci ?
En avril 2010, se tenait au Caire une conférence pour la protection et la restitution du patrimoine. Sur une vingtaine de pays présents, sept ont formulé des demandes déjà connues. L'Egypte réclame ainsi six pièces majeures. Parmi elles, le fameux buste de Nefertiti, actuellement à Berlin, et la légendaire pierre trilingue de Rosette, aujourd'hui à Londres, celle-là même qui avait permis à Champollion de décrypter les hyéroglyphes. La Grèce a réitéré sa volonté de récupérer les frises du Parthénon, sises au British Museum et réclamées depuis trente ans. Le Pérou demande au musée de l'université de Yale aux USA et à celui de Göteborg en Suède de lui rendre des objets de la cité inca de Machu Picchu. Etc.
Le même mois, devant l'APN, notre ministre de la Culture affirmait : «L'Algérie, ne ménagera aucun effort pour la récupération du patrimoine archéologique et culturel pillé…». Elle faisait référence, entre autres, aux restes du crâne de l'homme de Palikao (Tighenif) exilé au musée de l'Homme de Paris.
En face, nonobstant des restitutions au compte-goutte, on se contentait, jusque-là, de faire la sourde oreille. Depuis, on est passé à la contre-offensive avec trois arguments en main. «Les œuvres n'appartiennent pas à une nation, mais à l'humanité entière», dixit Neil Mac Gregor, directeur du British Museum. On avance aussi «la règle de l'inaliénabilité des collections» adoptée par plusieurs pays. Enfin, on souligne le niveau généralement médiocre de conservation des œuvres dans leur pays d'origine (une réalité qui ne contredit pas le principe de propriété), quand on ne brandit pas le spectre de la destruction, à l'image du bombardement des statues géantes de Bouddha par les talibans.
Puisque le droit est ainsi évoqué, pourquoi ne pas imaginer alors une extension des droits d'auteur aux pays ? On considérerait, par exemple, le buste de Nefertiti comme l'œuvre de l'Egypte et, en conséquence, des royalties lui seraient versées par le Musée de Berlin avec effet rétroactif. Ces versements serviraient justement à enrichir les budgets des musées des pays spoliés et à financer les formations de conservateurs, restaurateurs, scénographes…
Ce serait rendre à Nefertiti, en attendant de la rendre elle-même.


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