L'onde de choc provoquée par l'affaire DSK a amené des femmes de ménage à monter au créneau pour soutenir la victime présumée. Un groupe de personnes habillées en femmes de chambre, profession de la victime présumée de Dominique Strauss-Kahn, manifestaient, hier, devant le tribunal de New York à l'arrivée et à la sortie de l'ancien patron du FMI. Les femmes – plusieurs dizaines – sont arrivées dans un bus spécial et portaient des tenues de femme de ménage, bleu foncé avec une chemise bleu clair. Elles scandaient «Honte à vous, honte à vous», sans s'arrêter, notamment au moment où Dominique Strauss-Kahn est passé à quelques mètres d'elles pour rentrer au tribunal. Les slogans des manifestantes étaient scandés si fort qu'ils pouvaient être entendus de la salle d'audience, située au 13e étage du tribunal de New York où Dominique Strauss-Kahn a plaidé non coupable. Sur le marchepied du bus, des membres du syndicat des employés d'hôtel de New York portaient une pancarte sur laquelle on pouvait lire «Une blessure faite à l'un d'entre nous est une blessure pour nous tous». Avant le début de l'audience, une soixantaine de journalistes étaient également présents devant le tribunal situé à Manhattan. Des chaînes de télévision avaient installé sur place des tentes et des camions satellite pour pouvoir effectuer des plateaux en direct. Dominique Strauss-Kahn a plaidé lundi devant un tribunal pénal de New York «non coupable» pour avoir tenté de violer une femme de chambre d'hôtel, une décision attendue qui ouvre la voie à la tenue de son procès devant un jury. Le groupe de femmes de ménage était toujours devant le tribunal après l'audience et notamment quand Dominique Strauss-Kahn en est ressorti.
