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Semence de pomme de terre
L'Algérie placée sous embargo par l'UE
Publié dans El Watan le 21 - 12 - 2005

Le segment de la pomme de terre qui occupe une superficie moyenne de plus de 200 000 ha et qui emploie une main-d'œuvre saisonnière de plus de 500 000 personnes, connaît sa plus grave crise depuis l'indépendance. En effet, sa totale dépendance des multiplicateurs européens l'oblige à importer la totalité de sa semence.
Dont le tonnage de l'année écoulée aura atteint un pic historique de 135 000 t, toutes variétés confondues. Avec plus de 60% de la variété Spunta, suivie par la Kondor et l'Atlas qui totalisent près de 80% des besoins. A ce jour, alors qu'habituellement ce sont près de 40 000 t qui sont déjà débarquées essentiellement au port de Mostaganem, ce sont à peine 5000 t qui franchiront l'écueil des nouvelles règles édictées par l'arrêté ministériel du 7 avril 2004. Ce qui aura pour conséquence une augmentation vertigineuse du prix de la semence sur le marché de Sirat. Car entre temps, deux autres bateaux seront, dans un premier temps, refoulés. Finalement, après 15 jours en rade, ils seront autorisés à débarquer la cargaison dans un entrepôt sous douane en vue d'une fastidieuse et néanmoins hypothétique mise en conformité. Devant toutes ces contraintes, les fournisseurs se donneront un temps de réflexion, qui s'épuisera rapidement devant l'absence de réaction du ministère de l'Agriculture. En effet, lors d'une rencontre avec des responsables centraux du MADR, la délégation européenne n'obtiendra pas la dérogation qu'elle venait solliciter. Les responsables algériens auraient signifié à leurs interlocuteurs une fin de non-recevoir. Il n'en fallait pas plus pour décider un opérateur hollandais à décharger un navire qui s'apprêtait à rejoindre le port de Mostaganem avec 2000 t de semence à bord. Entraînant dans son sillage l'ensemble de la corporation qui vient de prendre la décision de ne plus livrer de semence de pomme de terre à l'Algérie. Un véritable boycott qui déstabiliser toute l'activité agricole du pays. Y compris pour la ménagère qui se tournera vers les importateurs, à l'affût de la moindre opportunité. Les besoins du pays s'élevant à 20 millions de quintaux, il y aura une véritable ruée sur ce juteux créneau. Côté fellah, c'est la déception qui précède la révolte. Car, ayant définitivement maîtrisé le marché, l'agriculture devra reconstruire sur de nouvelles bases, une coopération avec les fournisseurs de l'UE qui ne sont pas prêts à pardonner à l'Algérie la promulgation de cet arrêté, dont les conséquences à long terme sont considérables pour les producteurs et les consommateurs. Cela se traduira par une déstructuration de la filière -qui n'a pas les moyens de pallier, même de manière épisodique, la mise en quarantaine du pays- , et le retour des pénuries de sinistre mémoire qui faisaient de ce tubercule un produit de luxe. Pourtant, la mise en application de cet arrêté aurait pu souffrir, l'espace d'une campagne, une dérogation ne serait-ce que pour les 60 000 t de Spunta. Ce qui permettrait de faire baisser la tension et de sauver l'activité agricole tout en se donnant le temps de la réflexion. Car tous les opérateurs s'accordent à dire que la promulgation de cet arrêté n'était pas une priorité absolue. Notamment, concernant la fixation du nombre de tubercules par sac qui aura faussé toutes les prévisions. Mettant à mal une activité économique vitale qui offrait pas moins de 500 000 emplois saisonniers et occupait annuellement 100 000 ha de terre.

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