Après une longue période de séparation, le groupe Raïna Raï vient de se reconstituer avec des sons nouveaux et une musique plus élaborée. Tarek Chikhi, Hachemi Djellouli et Kada Zina organisent aujourd'hui (18h), à la maison de la culture Kateb Yacine, un concert gratuit qui scellera les retrouvailles de quatre artistes hors-pair. À l'exception de Lotfi Attar, l'original Raïna Raï, créé en décembre 1980 à Paris, se produira ce soir après s'être séparé au début des années 1990. Aux côtés des pères fondateurs du groupe mythique de la Mekerra, se produiront plusieurs artistes, à savoir Terkmani Abdellah (guitare), Amine Boucherit (percussion), Aboura Mohamed (bassiste) et Nazim (soliste). «Ce come-back se veut un hommage à l'ensemble des artistes qui ont contribué à la renommée du groupe», indique Hachemi Djellouli, batteur et chanteur de Raïna Raï. Lancé par d'anciens chanteurs du groupe, les Aigles noirs, Raïna Raï a fait son apparition à l'occasion d'un concert de soutien à la première radio de l'immigration «Radio Soleil». Titres indémodables Quelques mois après, Raïna Raï intègre feu Djilali Rezkallah en tant que chanteur en remplacement de Kada Zina, dont c'est la première apparition sur scène aujourd'hui depuis au moins 25 ans. Malgré les dissensions nées entre ses membres, cette formation culte a influencé nombre de groupes comme l'Orchestre National de Barbès ou Gnawa Diffusion. À la différence de certains «chebs», Raïna Raï est une vraie formation de musique raï que beaucoup considèrent comme l'une des pionnières d'un genre qui ne cesse d'avoir un succès jamais démenti. «Zina» ou «Hagda», des titres indémodables, sont les titres les plus connues par les adeptes de groupe électro-raï Raïna Raï ainsi que plusieurs albums, dont Raïna Raï, Zaâma Bye Bye et Masralna.
