Le ministère de l'Industrie a organisé récemment, en collaboration avec l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), une journée d'information. La rencontre a porté sur la mise à niveau des entreprises algériennes spécialisées dans la production agroalimentaire sur la base de la méthode américaine Hazards Analysis Critical Control Points (HACCP). Elle a regroupé des opérateurs économiques, des associations de protection du consommateur, des cadres du commerce et des représentants de laboratoires de contrôle de la qualité de la majorité des régions de l'est du pays. Quoique techniques, les interventions des experts ont laissé apparaître que, dans le domaine de la mise à niveau et de système de management de la sécurité des produits alimentaires, un grand fossé sépare les entreprises algériennes de celles de différents pays du monde. Leurs interventions ont été principalement axées sur la promotion de concepts et de pratiques de management dans le cadre de l'application du HACCP, de l'accord de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) notamment, les obstacles techniques du commerce, sur la norme ISO 22 000 et sur la protection du consommateur telle que définie par le dispositif législatif et réglementaire en Algérie. Les conférenciers se sont longuement attardés sur la question de l'entreprenariat. Ce qui a entraîné de nombreuses interventions des participants sur des cas concrets des difficultés rencontrées. Outre l'analyse des points critiques des dangers dans la chaîne alimentaire tels que cités par la méthode américaine HACCP, l'on retiendra l'annonce faite par M. Alessandro quant à l'octroi par l'Italie de 1,5 million de dollars pour le financement en Algérie du projet intitulé « Renforcement des capacités des structures d'appui et assistance à la mise à niveau des PME dans l'industrie agroalimentaire ». La démarche qualité La démarche du représentant de l'Onudi était essentiellement axée sur les enjeux de la démarche qualité et de l'introduction du concept de traçabilité et des l'Algérie amorce à l'OMC. A cette rencontre d'Annaba ont été également abordés les obstacles techniques au commerce (OTC) et le droit de les réglementer dans le cadre de l'OMC. « Rien ne saurait empêcher un pays de prendre les mesures nécessaires pour assurer la qualité de ses exportations, à la nécessaire protection de la santé de ses populations, de sa faune et sa flore, à prévenir des pratiques de nature à induire. Le consommateur algérien a de tout temps été considéré comme un tube digestif et n'avait aucun droit de regard sur la qualité des produits qui lui sont soumis. Il est temps que les mentalités évoluent et la prise de conscience soit prise des deux côtés (producteur/consommateur) », ont souligné plusieurs conférenciers. Salubrité et hygiène des aliments en Algérie ont été d'autres aspects abordés par les participants.