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La France vient de dévoiler son vrai visage
Publié dans El Watan le 07 - 01 - 2006

Désolant que ce double langage des responsables français ; d'un côté, le président de la République Jacques Chirac et son gouvernement expriment leur volonté de travailler à la concrétisation d'un traité d'amitié exemplaire avec l'Algérie, et d'un autre, la majorité parlementaire à laquelle ils appartiennent insulte cette même Algérie et son peuple en votant des lois racistes qui glorifient l'occupation coloniale de notre pays et positivent les méfaits qui ont en découlé.
Votée une première fois par la majorité d'une minorité, avait-on dit outre, Méditerranée, cette loi n°158 vient d'être confortée par la majorité écrasante qui a refusé son abrogation le 29 novembre 2005. La virulence, l'hostilité et même l'indécence des commentaires de certains députés, ainsi que les résultats du sondage réalisé par le journal Le Figaro qui révèle que deux Français sur trois approuvent la décision de leurs représentants, nous renseignent sur l'esprit de la France post-coloniale par rapport aux habitants des pays anciennement sous sa domination. En faisant cela, le pays des droits de l'homme exhibe une mentalité qui privilégie une politique discriminatoire et raciste envers certains peuples, plus précisément ceux qu'il a tenté d'asservir en occupant leurs territoires durant la longue nuit coloniale pendant laquelle, tel un vampire, il s'est abreuvé du sang des millions de victimes que ses tortionnaires assassinaient. Les générations doivent savoir que le colonialisme français ne s'est pas contenté seulement de dilapider les richesses des pays qu'il a envahis, d'assassiner, de violer, d'enfumer et de laisser des cadeaux empoisonnés tels que les champs de mines qui continuent de faire des victimes à ce jour, etc., mais qu'il a tout fait pour priver les habitants des territoires envahis de leur particularité ainsi que de leur culture et d'effacer, à jamais, leur histoire. En toute état de cause, en refusant d'abroger la loi de la honte du 23 février 2005, glorifiant le colonialisme malgré toutes les réactions de réprobation et de condamnation dont elle a fait l'objet, aussi bien en Algérie qu'en terre française, et malgré sa contradiction avec les principes fondamentaux des valeurs humaines, le Parlement français confirme que le vote de cette loi, contrairement aux tentatives d'explication de certains officiels de ce pays, n'est pas le fait d'une minorité dont la nostalgie est plus aiguisée que celle de leurs compatriotes ; elle n'est pas, non plus, passée parce que les autres parlementaires étaient en vacance, mais bel et bien parce qu'elle a été voulue. C'est ce message qui est transmis par les Français et c'est ce message qui doit être pris en considération. La promulgation de cette loi est, en réalité, une action réfléchie, voulue et préméditée par la France officielle d'aujourd'hui. La haineuse campagne qu'a menée la presse française, relayée en cela par celle du voisin le Maroc, pays frère et ami, consacrée à l'état de santé du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui verse carrément dans une propagande de sape envers le moral du peuple algérien, n'est, par ailleurs, que l'expression d'un sentiment de haine maladive qui fait perdre la raison à ses auteurs et leur fait oublier les règles les plus élémentaires de la bienséance, tout comme elle dévoile leur degré de rancœur et d'aveuglement qui, s'agissant de notre pays, sont sans borne. De ce fait, il serait aisément permis d'en conclure que le visage que vient de dévoiler la France aux Algériens et au monde ne semble pas bien différent de celui de la France coloniale des siècles passés. Vouloir positiver ce qui est hideux, méprisant autant que méprisable, discriminatoire et raciste, prétendre transmettre à ses enfants une histoire falsifiée qui fait l'apologie du crime contre l'humanité qu'est le colonialisme et travailler à positiver les méfaits de l'occupant tout au long de sa présence sur les territoires d'autrui fait perdre tout son sens à la réputation du pays de la démocratie, de l'égalité et de la justice dont s'est drapée, jusque là, la France. Il serait donc justifié de dire à ceux qui avaient quelques illusions de boire leur verre jusqu'à la lie, car les députés, représentants officiels du peuple français, viennent de dire leur dernier mot ! Que l'on comprenne bien et une fois pour toute, ce que viennent de nous transmettre les parlementaires français ne laisse place à aucune équivoque quant à son interprétation. C'est la confirmation de la volonté de la majorité de ces dirigeants de mettre en valeur une mentalité rétrograde, raciste et esclavagiste. C'est, également, l'expression de mépris envers les peuples des pays qui n'ont subi, dans un passé récent et aujourd'hui, que blessures et affronts répétés. La prétendue image de berceau de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés que le monde se faisait de ce pays, jusque-là, est de ce fait annihilée. La situation dans laquelle ont été laissés les migrants vivant en territoire français aurait dû être, à elle seule, révélatrice de cette mentalité perverse. Que peut-on, en effet, attendre d'un pays qui fait vivre une partie des populations composant sa société en ghetto dans des conditions de citoyens de seconde zone ? Ne serait-ce pas parce qu'ils sont les descendants de ceux issus des territoires anciennement colonisés qu'ils sont maintenus par les différents gouvernants, génération après génération, dans un état de semi-citoyens, non intégrés, sous-instruits et identiquement acculturés, comme pour leur rappeler leurs origines et se venger de ceux qui les ont chassés hors de leur territoire ? Ce qui nous amène à nous rappeler cette citation : « Arbi Arbi ouallah outkoun essarjan Bendaoud ! » L'hostilité ainsi exprimée par le fait de cette ultime agression est on ne peut plus claire. Dans un sens, c'est mieux que de vivre dans l'hypocrisie perpétuelle ou dans l'illusion éphémère. Que ceux qui ont oublié l'adage qui dit : « Chassez le naturel, il revient au galop » s'en souviennent ! Maintenant que les choses sont entendues, quelle interprétation devons-nous donner à ces provocations répétées ? Que peut-on attendre d'un partenaire pareil ? Enfin, quel genre de traité pouvons-nous signer avec lui ? La balle est dès à présent dans le camp de nos dirigeants et des dirigeants des pays anciennement colonisés ; à eux de trouver la riposte qui convient à ces cas de figure. Promulguer des contre lois condamnant le colonialisme en tant que crime contre l'humanité par chaque pays qui a eu à subir les affres de l'occupation pourrait être un premier pas. Agir en commun pour faire promulguer des lois par toutes les instances régionales et internationales prohibant toute glorification du colonialisme qui doit être clairement défini comme crime contre l'humanité et frein à toute émancipation serait mieux. En parallèle, que les pays méprisés de la sorte orientent le renforcement de leurs relations et la conclusion de leurs contrats vers les pays qui les respectent ; qu'ils traitent avec les Etats qui ont autant de considération pour leurs peuples que ces peuples ont en pour eux. Si le peuple français ainsi que certains de ses dirigeants sont imprégnés du désir sincère de conclure, avec nous, un traité d'amitié d'exception et tiennent, réellement, à un rapprochement entre nous et à des relations mutuellement profitables basés sur le respect de l'autre et la considération partagée, ils doivent faire ce qu'il faut chez eux pour que cela se réalise ; ce jour-là, ils trouveront une main amicale pour construire un avenir commun, serein et bénéfique aux peuples des deux pays. Entre temps, travaillons à immuniser nos enfants et à fortifier leur personnalité en leur transmettant l'histoire véritable dont l'enseignement doit être promu dans le cursus scolaire national. Réalisons des films relatant les épopées de notre peuple et les prouesses de nos héros à travers les siècles et montrons le côté abject du colonialisme et sa négation avec toute promotion humaine. Veillons à consolider nos relations avec les peuples et les gouvernements qui ont le respect d'autrui, apprenons à ne compter que sur soi et à bâtir une économie capable de nous soustraire de la dépendance économique et surtout alimentaire des autres afin de nous libérer de leur dépendance politique, car nous en avons les moyens, aussi bien humains que naturels grâce aux potentiels dont dispose notre pays sur tous les plans. Nous n'avons nul besoin de nous appuyer sur les autres ou de quémander leur soutien en toute chose, ce sont eux qui ont besoin de notre marché et de la main-d'œuvre de notre jeunesse et pas l'inverse. Mais pour peu que l'intention du partenaire soit sincère et dénuée d'arrière-pensées, il trouvera, alors en nous, un allié sur qui on peut compter.

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