Les responsables du secteur de l'emploi, des chercheurs et des chefs d'entreprise ont été unanimes sur le besoin de mettre l'essentiel des formations professionnelles en corrélation avec les exigences en main-d'œuvre qualifiée. La nécessité de mise en œuvre et d'adaptation de la formation professionnelle à la demande du monde du travail a été mise en évidence lors des travaux du colloque national «Quelle formation pour quels emplois» ouvert mercredi à Oran. Les différents responsables du secteur de l'emploi, des chercheurs et des chefs d'entreprise ont été unanimes sur le besoin de mettre l'essentiel des formations professionnelles en corrélation avec les exigences en main-d'œuvre qualifiée, notamment dans le domaine du BTPH (bâtiment, travaux publics et habitat). Le directeur de l'emploi d'Oran, Abdelhakim Kessal, a évoqué dans ce sens l'exemple d'une dizaine d'entreprises étrangères implantées à Oran ayant émis le vœu d'importer de la main-d'œuvre chevronnée qui fait défaut à Oran. Il a indiqué à ce sujet que 23.266 demandeurs d'emploi non qualifiés sont inscrits au niveau de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) à Oran. Une enquête menée par le Centre national de recherche en anthropologie scientifique (CRASC) a révélé, par ailleurs, que les entrepreneurs de l'Ouest du pays préfèrent recruter des travailleurs formés sur le tas plutôt que des diplômés des centres de formation professionnelle. Pour sa part, la directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au niveau du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Akila Chergou, a souligné notamment que son département ministériel s'est fixé comme objectif d'élever le taux de la formation par apprentissage qualifiée à hauteur de 70% en 2025.
