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La nouvelle saison des revenants
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Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2011

Quand le FLN se met à faire de «l'opposition», il faut se méfier, regarder si le chemin est dégagé, fermer portes et fenêtres et attendre que la tempête passe. Ces derniers temps, la scène politique nationale ressemble à une marmite bouillonnante.
Un bouillonnement qui n'est porteur d'aucune idée nouvelle, d'aucun projet de progrès ou de schéma de changement politique réel, mais annonce qu'un petit feu prend quelque part dans les meubles du Palais. Salah Goudjil, ancien ministre des Transports, se met en avant pour dénoncer Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN. Salah Goudjil, que les moins de 25 ans ne connaissent pas, est épaulé par «les anciens», à savoir Mohamed Seghir Kara, El Hadi Khaldi, Kamel Bouchama, Abdelrachid Boukerzaza, et d'autres. «Les redresseurs», qui semblent bénéficier de vents favorables, sont l'expression la plus bruyante du mouvement de «retour». Le come-back des uns et des autres n'est pas uniquement l'apanage du FLN, un parti sans projet de société, sans autonomie, sans perspective ; bref, un parti appelé à disparaître. Les révoltes arabes en cours démantèlent les partis «uniques» des pouvoirs l'un après l'autre. Le FLN ne peut pas échapper au mouvement de l'histoire.
Le come-back donc concerne aussi d'autres hommes politiques. Amara Benyounès, qui a soutenu l'action de Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République, revient avec le projet, mis entre parenthèses, du parti de l'Union pour la démocratie et la République (UDR). Il a gardé un long silence sur le refus injustifié et illégal du ministère de l'Intérieur d'agréer ce parti. Aujourd'hui, il appelle à l'application de l'actuelle loi sur les partis. Karim Younès, qui ne dit rien sur la crise interne au FLN et qui s'est imposé une profonde réserve depuis la défaite de Ali Benflis à la présidentielle de 2004, se met en avant avec un essai politique, De la Numidie à l'Algérie, grandeurs et ruptures, paru dernièrement à Alger. S'il est toujours instructif que des hommes politiques se mettent à écrire, à développer leurs idées, susciter la discussion, la conjoncture choisie peut, parfois, susciter des commentaires. Karim Younès, qui a démissionné de son poste de président de l'APN en 2004, ne s'est pas mis sur une ligne d'opposition à la gestion de Abdelaziz Bouteflika. Comme Ali Benflis, il a disparu de l'espace public. Fatalement, le retour aujourd'hui ne peut pas échapper à la vigilance des observateurs politiques.
Sid Ahmed Ghozali, qui n'a pas fait grand tapage du refus d'agréer son parti le Front démocratique (FD), a fait des incursions de temps à autre dans le débat politique, mais sans trop insister. Idem pour Mokdad Sifi ou Youcef Al Khatib, les présidentiables de 1999. Ahmed Taleb Ibrahimi a, lui aussi, gardé le silence. Soufiane Djillali, qui a reconnu l'échec du projet PRA, parti vite abandonné par ses initiateurs, a déposé un dossier pour un nouveau parti, Jil Al Jadid, un dossier bloqué avant d'être reçu par le ministère de l'Intérieur. «Ce qui arrive à Jil Jadid, les Algériens le comprennent trop bien. Dès qu'un citoyen veut entreprendre une action, c'est une levée de boucliers de l'administration. C'est le cas pour des dizaines d'associations, de syndicats ou d'initiatives citoyennes», a-t-il dit dans un récent entretien. Mais cette situation, qui dure depuis l'arrêt du processus électoral en 1991, est renforcée par le «retour» de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir en 1999. Durant les premières années Bouteflika, cette normalisation stalinienne et sournoise a été peu dénoncée. Même Saïd Sadi, leader du RCD, qui reprend le langage de l'opposition aujourd'hui, a failli accompagner durablement «la marche» imposée par l'ancien ministre des Affaires étrangères du colonel Houari Boumediène.
Chadli Benjedid va également publier prochainement ses mémoires d'ancien président de la République et ancien combattant de la guerre de Libération nationale. Chadli n'a certes plus aucune ambition politique, mais les vérités, ses vérités, qu'il apportera, pourront alimenter un débat politique encore frileux, hésitant, malgré l'extraordinaire poussée d'énergie provoquée par la chute des dictateurs dans le monde arabe (une dynamique qui ne va pas s'arrêter malgré les manipulations). La perspective de l'élection présidentielle, probablement anticipée, fait réchauffer les moteurs, ici et là. L'état de santé irrégulier du président Abdelaziz Bouteflika, 74 ans, est un élément déstabilisant de la scène nationale et de la continuité de l'Etat. Il doit à un moment ou un autre être pris en charge. Certains ont compris cela, d'autres non. Aussi, la tempête peut-elle venir à tout moment. C'est une règle du climat automnal…


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