Je pars à la fin de la phase aller. Je céderai ma place à qui voudra la prendre», n'avait cessé de répéter Aïssa Menadi, le président de l'USM Annaba. Plusieurs jours après, il est toujours présent à la direction du club. Inébranlable, il affiche même des ambitions d'accession et a décidé de la libération de quatre joueurs, Noubli, Bouder, Bekkrar (attaquants) et Sebihi (défenseur) en l'occurrence. Ils ont été remplacés par 4 autres issus de différents clubs du Centre et de l'Ouest. Entre autres, deux attaquants, Benghomari et Kedia. Le président Menadi semble avoir trouvé un compromis avec la FAF pour le règlement des dettes que son club a contractées. Elles représentent des primes d'engagement, indemnités et autres salaires d'anciens joueurs et d'entraîneurs impayés. Particulièrement Belhout, déterminé à récupérer quelque 130 millions de centimes. Il s'agit du montant qu'il devra percevoir sur décision de la commission FIFA qui a statué sur en faveur de Belhout. La rareté des sponsors ajoute un plus au tarissement des ressources. Ce qui pousse Menadi, seul et unique véritable actionnaire au capital social de ce club professionnel à faire des acrobaties pour joindre les deux bouts. Ce qui explique que contrairement à ses homologues de la même division, l'USM An se contentera d'un stage bloqué à Annaba. Outre l'hébergement et la récupération de la totalité de son effectif, l'entraîneur Kamel Mouassa utilise le complexe hôtelier «Les Mimosas» comme QG. Tout en supprimant tout contact avec l'extérieur y compris par téléphone, il paraît être décidé à relever le défi de hisser l'USM An vers le trio de tête. Par ailleurs, le président de l'Association pour la Sauvegarde, la Promotion et le Développement du Sport de Annaba, et ancien dirigeant des Tuniques rouges, Abderrazak Hamed, a affirmé être en mesure de faire injecter 300 millions DA dans les caisses du club, pour peu que Menadi parte. En tout état de cause, si elle venait à perdurer, cette crise financière se répercuterait négativement sur la suite du championnat.
