Regalis est enfin disponible en Algérie. Ce produit, destiné au traitement des arbres fruitiers (poiriers et pommiers) et fabriqué par le géant allemand BASF, est surtout connu pour être un excellent protecteur contre la bactérie du feu bactérien, laquelle a endommagé plus de 10 000 hectares de nos vergers. Régalis, mondialement connu, vient donc d'être homologué par les services du ministère de l'Agriculture. Son utilisation est préconisée au moment de la floraison. «Nous avons fait des pieds et des mains pour convaincre le ministère de tutelle d'homologuer ce produit. D'ailleurs, ce ministère a mis trois mois seulement pour donner son accord pour commercialiser Regalis sur le marché algérien, au lieu de trois ans ! Ce produit est venu au bon moment, car on craint la propagation du feu bactérien, surtout que les produits efficaces sont quasi inexistants», déclare Hillal Bentifour, président de l'association des arboriculteurs de la wilaya de Blida, lors d'une journée d'information organisée dimanche par BASF à Blida au profit de plusieurs arboriculteurs du centre. La même journée a été organisée samedi à Aïn Defla et lundi à Aïn Oussera (Djelfa). Selon Hachemi Bouabcha, représentant de BASF Algérie, Regalis, qui existe sous forme de granulés, permet non seulement de lutter contre le feu bactérien, mais il contribue aussi à réguler la croissance des vergers. Accompagné des mesures prophylactiques classiques, il permet de raccourcir les pousses, ce qui réduit considérablement l'effort et le coût de taille hivernale et élimine quasiment la taille estivale, il stimule les défenses naturelles de l'arbre et développe les résistances naturelles aux pathogènes, à l'instar des bactéries, champignons et virus. Le produit de la firme allemande joue aussi sur la coloration du fruit et son calibre en un temps record. Distribué par le fournisseur Profert, son prix reste toutefois élevé puisqu'il est vendu 16 000 DA le kg. «Nous demandons au moins que l'Etat nous exonère des taxes imposées à ce produit afin qu'il soit plus ou moins accessible aux arboriculteurs», lance M. Bentifour.
