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Ex-appelés : les oubliés de la décennie noire menacent
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En 2012, rien n'a changé, ou presque, pour eux. Ils ont accompli leur service national au cours de la décennie noire et, à ce jour, ils en gardent les séquelles et vivent dans une grande misère – certains ont des revenus inférieurs à 3000 DA.
Au cours de l'année écoulée, ils avaient pourtant émis des demandes en ce sens, sans aucune réponse concrète. Dans diverses régions du territoire national, des sit-in ont eu lieu pour réclamer un changement de statut à l'égard de ces «oubliés» de la nation. Beaucoup ne se sentent pas concernés par les dispositions de la réconciliation nationale qui a plus profité, selon eux, aux terroristes repentis qu'aux acteurs de la lutte contre ce fléau qui a endeuillé l'Algérie une décennie durant. Ainsi, plusieurs manifestations, comme en octobre et décembre 2009 ou avril 2010, ont été organisées cette semaine dans plusieurs villes. Ils menancent d'appeler au boycott des élections si rien n'est fait d'ici quinze jours.
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Mansour Ben Yahia. Délégué des rappelés de Boumerdès : l'état doit reconnaître nos sacrifices
-Quelles étaient vos premières démarches pour réclamer ce que vous considérez aujourd'hui comme vos droits absolus ?
Les premières initiatives ont été enclenchées en été 2011 par les anciens rappelés des wilayas de l'est du pays. Quand j'ai eu l'écho de leur action, j'ai commercé à prendre contact avec mes camarades qui étaient avec moi dans les casernes entre 1995-1999 pour nous organiser afin de réclamer nos droits. Au bout de quelques semaines, nous sommes parvenus à sensibiliser des centaines de rappelés des communes de la région. Aujourd'hui, nous avons plus de 6000 adhérents sur les 23 000 recensés à l'échelle nationale. En septembre 2011, nous avons tenu une rencontre nationale aux Issers, au cours de laquelle nous nous sommes mis d'accord sur la nécessité de coordonner nos actions pour faire entendre notre voix. D'où les marches qui ont eu lieu à Alger et dans différentes wilayas du pays.
-Quelles sont vos principales revendications et qu'en est-il de la réponse des autorités ?
Nous voulons que l'Etat reconnaisse les sacrifices que nous avons consentis durant la décennie noire pour la sauvegarde de la République. Car jusqu'à présent, nous n'avons eu droit à aucune récompense. Des centaines d'entre nous ont perdu leur travail alors que d'autres sont traumatisés. Nous avons frappé à toutes les portes. En vain. Nous sommes allés même à la 1er Région militaire à Blida. Mais nous n'avons eu que des promesses. Rien d'officiel. Tout ce qui a été avancé par les responsables des ministères de la Défense nationale et de l'Intérieur est du bluff.
-Vous avez menacé de boycotter les élections du 10 mai…
Justement. C'est ce dont nous avons discuté lors des réunions tenues le 10 mars conjointement à Tizi Ouzou et Bouira entre les délégués de 40 wilayas. Puisque les huit autres wilayas telles que Tindouf, Illizi n'ont pas de rappelés. Nous nous sommes donc mis d'accord : si aucune décision officielle n'est prise pour la satisfaction de nos revendications, nous organiserons une marche nationale le jour même des élections à Alger et une autre quelques jours avant. Nous, nous voulons une réponse claire qu'elle soit négative ou positive.
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Les rappelés interpellent Bouteflika à M'sila
Le rassemblement du 19 mars dernier de plus de 300 rappelés du service national, devant le siège de la wilaya de M'sila, est le troisième du genre pour protester contre leur exclusion de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ces ex-militaires venus des quatre coins de la wilaya ont transmis leurs revendications aux autorités locales, via une missive remise au chef de l'exécutif de la wilaya adressée au président de la République. La principale revendication a trait au bénéfice des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation. «Il n'y a pas de raison de nous exclure, a tempêté Messaoud, après m'avoir extirpé de mon paisible quotidien et m'avoir incorporé dans les rangs de l'ANP, menant une bataille sans merci contre des terroristes, qui se sont vus, en fin de compte, bénéficier d'indemnités financières, d'emplois et de logement.» «Ce n'est pas normal qu'on ne nous entende pas, a enchaîné Amar en exhibant sa hanche complètement déboîtée suite à un accident lors d'un ratissage. Je suis handicapé à vie sans que personne ne trouve à redire.» Ces jeunes, ayant répondu à l'appel de la patrie en cette période cruciale de l'histoire contemporaine de l'Algérie, après avoir perdu leur position sociale avant leur mobilisation en 1995, vivent pour la plupart dans une situation socioéconomique précaire, à laquelle est venue se greffer un handicap à vie pour certains et une aliénation mentale pour d'autres.
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Les soldats réservistes ont marché à Béjaïa
Lundi dernier, ils étaient venus nombreux, un millier selon leur porte-parole, plus d'une centaine, selon des confrères, munis de calicots, réclamer, devant le siège de la wilaya de Béjaïa, «reconnaissance et considération» de la part des pouvoirs publics pour ce qu'ils ont accompli pendant la décennie noire en tant que soldats réservistes. Une longue marche les a menés des Quatre chemins jusqu'au siège de la wilaya où leurs représentants ont pu s'entretenir avec le chef de cabinet du wali et le DOPS auxquels ils ont remis leur plateforme de revendications de onze points. Il y est rappelé, entre autres, les promesses, faites en 2009, du président de la République de garantir leurs droits «au même titre que ceux des moudjahidine». C'est la cinquième fois qu'ils manifestent depuis l'été 2008, pour rappeler toutes ces promesses non tenues. Selon un de leurs représentants, ils seraient quelque 18 000 rappelés issus de la wilaya de Béjaïa, presque autant à Tizi Ouzou (17 000).
Des chiffres non confirmés par un quelconque recensement. Celui que les initiateurs de ce mouvement de protestation à Béjaïa ont entrepris en faisant signer des fiches de renseignement donne, jusqu'à maintenant, quelque 7000 rappelés dans la wilaya. «Le gros des troupes est en Kabylie», croit savoir Mestapha qui a pris part à la majorité des actions de rue de ces ex-incorporés, dont celle du 3 octobre 2011 empêchée à Alger où «beaucoup parmi nous ont été interpellés, humiliés par des éléments des services de sécurité», rappelle notre interlocuteur. Butant à chaque fois sur des interdictions systématiques, au lendemain de leur première rencontre régionale qu'ils ont réussi à tenir à Béjaïa le 6 mars, leur demande d'autorisation d'organiser un conclave à Batna n'a pas été acceptée. Ils se sont alors tournés vers Sétif où les représentants de 22 wilayas se sont réunis… dans le parc d'attractions, en plein air.
Le 17 mars, deux rencontres régionales ont eu lieu simultanément à Bouira et Tizi Ouzou. Ne désarmant pas, ils ont pris l'option de réinvestir Alger pour retenter une action de protestation nationale avant les législatives du 10 mai. Un scrutin que les rappelés de Djelfa ont appelé, apprend notre interlocuteur, à boycotter.
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Djamel Krou (Bouira). 43 ans, rappelé entre 1996/97 à Djendel, wilaya de Aïn Defla : "on veut du concret"
-Quand et comment votre mouvement a pris forme ?
Nous revendiquons nos droits depuis 1999 et ça continue aujourd'hui. Les deux wilayas qui ont entamé ce mouvement qu'on appelle MOB (éléments de mobilisation) sont Alger et Aïn Defla. Actuellement, le mouvement s'étend à plus de 25 wilayas. Ces dernières années, nos délégués se sont déplacés plusieurs fois à la 1re Région militaire de Blida. Aucune suite n'a été donnée à ce dossier. Il y a plus de deux mois, un officier de la 1re Région nous a affirmé qu'il allait prendre en charge notre affaire. Il a dit qu'il lui fallait du temps. Jusqu'à quand ? On veut du concret.
-Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
Je ne suis pas traité comme un citoyen algérien. Quand on rencontre des responsables, ces derniers ne cessent de promettre monts et merveilles. Mais s'ils ne me donnent pas ce que je demande comme rappelé de l'ANP, je me considère comme un abandonné, un délaissé dans mon pays. Il y a parmi nous des personnes malades, handicapées qui ne travaillent pas.
-Vos revendications ?
On demande d'abord une reconnaissance. Tous les rappelés doivent bénéficier de la loi pour la paix et la réconciliation nationale, et d'une prise en charge médicale. Nous revendiquons aussi une indemnisation et une pension mensuelle. Nous réclamons aussi l'application de la loi garantissant tous nos droits qui existe depuis 1995 et qui n'a pas été appliquée. En un mot, nous voulons que l'Etat tienne ses promesses.


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