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La datation des fresques du Tassili, une affaire d'Etat
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Publié dans El Watan le 11 - 05 - 2012

En 2005, chercheurs algériens et français se mettent au défi de donner un âge aux peintures rupestres du Sahara algérien. Mais en 2010, un conflit bloque les recherches. Une réunion est prévue en juin pour régler le litige.
Sept ans que l'idée a germé dans l'esprit de la préhistorienne Malika Hachid : parvenir à dater les peintures rupestres qui ornent le Tassili n'Ajjer. Sept ans de procédures administratives, de missions dans des conditions difficiles, de longues analyses en laboratoire. Mais aujourd'hui, le projet est à l'arrêt. L'équipe de chercheurs, issue d'une coopération entre le Centre national de recherche scientifique (CNRS) français et le Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et histoire (CNRPAH) algérien, est parvenue à prouver que les peintures rupestres elles-mêmes ne peuvent plus être analysées.
En effet, la datation au carbone 14 suppose que la matière prélevée contient encore du carbone. Or, ces fresques qui ont plusieurs milliers d'années n'en contiennent plus ou ont été polluées. Pour donner un âge aux hommes à tête ronde qui ornent les parois, les scientifiques s'attellent alors à une technique de «datation indirecte» : comme les peintures sont hautes sur les parois, on suppose que le sol était plus haut à l'époque. «On a remarqué beaucoup de sédiments sablonneux sur les pierres», explique Malika Hachid, la responsable du projet. L'équipe prélève donc des échantillons de ces sédiments afin de les dater et de déduire l'époque des peintures.
Ces résultats inédits intéressent la communauté scientifique, et pour cause, deux thèses s'affrontent. Il y a les partisans de la «chronologie longue», comme Malika Hachid et de nombreux chercheurs algériens participants au projet, qui pensent que ces peintures ont près de 12 000 ans. Et les partisans de la «chronologie courte» qui penchent pour une époque plus récente, 6000 av. J.-C. Le but de la mission était de départager ces deux thèses et à long terme, de savoir si la civilisation africaine est plus ancienne que ce qui est communément admis.
Sensible
«C'est un sujet sensible, avertit un chercheur du CNRS, sous couvert de l'anonymat. Il est question de déterminer si oui ou non le Sahara central est le berceau mondial de la peinture figurative !» Aujourd'hui, la mission scientifique est devenue une affaire d'Etat. Les chercheurs algériens accusent Jean-Loïc Le Quellec, le chef d'équipe français, d'avoir publié les résultats de la mission en son nom propre et sans l'accord du reste de l'équipe. En France, le CNRS n'a pas réagi publiquement. Les chercheurs, embarrassés, refusent de parler. Un proche de Jean-Loïc Le Quellec avoue malgré tout que «si ce qui est dénoncé est juste, c'est inadmissible et contraire à toute déontologie».
Alors que le ministère algérien des Affaires étrangères a suspendu le projet, tous les chercheurs sont formels : il faut poursuivre. «Nos résultats nous amènent à penser que les peintures les plus anciennes datent de 9000 av. J.-C., mais nous avons besoin de plus de prélèvements. Il faut aussi multiplier les fouilles archéologiques dans le Tassili, l'Ahaggar et l'Atlas saharien», insiste Ali Amara, un préhistorien algérien membre de la mission. Mais pour Malika Hachid, le CNRPAH ne peut rien faire seul.
«Nous manquons de chercheurs, et surtout nous avons des lacunes scientifiques en ce qui concerne la datation grâce à la physique et à la chimie. La solution, c'est la coopération !» Une réunion est prévue en juin pour régler le litige entre les deux instituts de recherche. Mais tant qu'un accord n'est pas trouvé, les hommes à la tête ronde gardent leur âge secret.


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