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De la «réforme» express au chaos urbain, itinéraire d'une balle en cloche
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Publié dans El Watan le 04 - 06 - 2012

La situation est sérieuse à Bab El Oued. Manifs de jeunes tous les soirs. Par milliers. Revendication, un changement de propriétaire au MC Alger. Les actionnaires actuels du club populaire de la capitale n'ont plus le sou. Mais ne veulent pas céder au «premier venu». Le temps passe et le dépôt de bilan guette. Explosif. La réforme du professionnalisme en Algérie a été introduite entre mai et août 2010 sur une injonction politique appliquée à un agenda FIFA plus clément. Deux étés plus tard, elle provoque un spectaculaire mouvement de désinvestissement. Les fondateurs des SPA du football (SSPA) sont partants dans une bonne moitié des 32 clubs passés sous ce statut.
A Oran, Djebbari fortune locale, lui-même repreneur en janvier dernier, cherche à céder ses parts dans le MC Oran.
A Sidi Bel Abbès, qui vient pourtant d'accéder au premier palier, Benaïssa, l'homme d'affaires qui a lancé la SPA USMBA, propose gratuitement ses actions. A Blida, le puissant Zaïm jette le tablier.
A Sétif, le président Hamar a démissionné sur un doublé historique. Presque partout ailleurs la Bourse des actions des SSPA est orientée à la vente : Khroub, MO Constantine, MO Béjaïa. Les walis se retrouvent désemparés. Leurs vitrines du sport local sont en ruine. Comme à Bab El oued, «les troubles à l'ordre public» pointent. A Constantine, le wali a décidé de prendre les devants en rappelant aux entreprises que leurs impôts sont allégés lorsqu'elles sponsorisent les activités sportives. D'autres trouvent la parade en revenant à la subvention, un temps devenue interdite pour les SSPA, puisque entreprises privées. Canal de transmission le CSA, l'entité historique du club amateur, généralement actionnaire significatif dans les nouvelles SSPA. Le compte n'y est toujours pas. Et les investisseurs qui s'étaient laissés tenter veulent reprendre leurs billes.
D'autant que le plus audacieux d'entre eux, le groupe Haddad a dû augmenter son capital de 700 à 900 millions de dinars dès la fin de la première saison en propriétaire de l'USMA. Gouffre de dépenses pour un retour sur investissement aux contours encore peu visibles. Conséquence, le président d'une SSPA peu riche, celui du WA Tlemcen est monté au créneau pour réclamer un plafonnement des salaires des joueurs, principal poste de dépense. Tandis que d'autres voix demandent tout simplement le retour au statut amateur antérieur pour tous les clubs qui n'arrivent pas à valider leurs bilans chez leurs commissaires aux comptes. Le gouvernement pavoisait en 2010 en lançant à la hussarde le professionnalisme dans l'euphorie ambiante de la participation algérienne à la Coupe du monde de football. Aujourd'hui, il doit faire face au chaos urbain induit par des sociétés en faillite. Les pistes pour faire décoller un nouveau business, celui du spectacle football, ne manquent pourtant pas : dégrèvements fiscaux, apports en fonds propres par fonds d'investissements publics régionaux, enchères des droits TV, en plus des aides publiques promises et en instance. L'ingénierie FAF-MJS-Premier ministère s'est montrée stérile sur la période. Si l'EN rapporte de l'argent à la FAF, son modèle économique n'est pas reproductible au CA Batna.
Le pire dans ce naufrage est qu'à l'inverse du climat ambiant dans le reste de l'économie, le salut est attendu des investisseurs étrangers ou de la diaspora. Tous les jours des sigles de sociétés, portugaises, espagnoles ou françaises, sont annoncés pour reprendre un club algérien. Le patriotisme économique de Ahmed Ouyahia n'a pas sourcillé cette fois. Il ne se passera rien là aussi. Système bloqué, attractivité microscopique. L'affaire Eddir Loungar résume le climat délétère de l'investissement en Algérie. Ce modeste créateur de PME en France peut s'offrir le club le plus emblématique du football en Algérie pour pas plus de 300 millions de dinars, libérable en plusieurs tranches. Une offre à la portée de plusieurs dizaines d'investisseurs algérois. Loungar, vu de Paris, pense avoir les clés pour redresser les revenus du MCA. Les investisseurs locaux pensent, eux, que le terrain est miné par la volonté du système de garder la main sur ce club. Calcul politique. Les supporters veulent rêver. Ils veulent le changement et sont prêts à acheter des actions si le noyau dur des actionnaires est fiable. Mais ne trouvent ni le lieu ni les interlocuteurs de la transaction. C'est exactement le problème de l'Algérie.


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