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Tawfik Aclimandos. Chercheur : «Le basculement dans la théocratie n'est pas à exclure»
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Publié dans El Watan le 14 - 06 - 2012

Pour le chercheur égyptien Tawfik Aclimandos, la victoire d'Ahmed Chafik et de Mohamed Morsy était prévisible. Cependant, il estime que quelle que soit «l'issue du scrutin, le candidat gagnant ne règlera rien ou pas grand-chose». L'armée, quant à elle, son pouvoir est «mis à rude épreuve». Rien ne sera plus jamais comme avant pour cette institution qui a été depuis toujours au cœur du pouvoir.
- Le premier tour de l'élection présidentielle a donné lieu à une victoire «surprise» Chafik-Morsy. N'est-ce pas le scénario «cauchemar» tant redouté surtout pour les forces révolutionnaires ?
Scénario cauchemar ? Peut-être, mais il était prévisible – les deux appareils les mieux organisés et structurés ont gagné. Les forces révolutionnaires peuvent avoir des regrets vu le score de leurs deux candidats, le nassérien de gauche Hamdine Sabbahi et le dissident des Frères musulmans Abu El Futuh, mais les scores obtenus par ces deux derniers tiennent du miracle... La victoire du candidat des Frères musulmans était prévisible. Celle d'Ahmed Chafik, dernier chef du gouvernement de Moubarak, n'a pas été une surprise, sauf peut-être pour les sondeurs. Mais pas pour les observateurs avisés tel Saâd Hagras…
Ahmed Chafik avait un message clair, doté d'un appareil efficace, un profil respecté par le parti de l'ordre. Mais il reste à savoir si cela est suffisant pour gagner au second tour. Par ailleurs, il ne faut pas se leurrer. Quelle que soit l'issue du scrutin, le Président gagnant ne règlera rien ou pas grand-chose. On n'a pas de Constitution, la situation sociale s'aggrave et les forces révolutionnaires sont déçues.
- La victoire du candidat des Frères musulmans va-t-elle rompre les équilibres politiques anciens ? Le pouvoir de l'armée sera-t-il ébranlé ?
Les équilibres anciens sont rompus depuis longtemps. Il est trop tôt pour savoir si le pouvoir de l'armée sera ébranlé, mais il est certain que désormais, manœuvrer sera plus difficile. L'armée essaiera probablement d'être un arbitre protégeant les petits partis et les moins petits contre l'autoritarisme des Frères musulmans. Mais il est évident que son contrôle de l'appareil d'Etat sera très contesté et sera mis à rude épreuve.
- Le basculement dans un Etat théocratique est-il à redouter en cas de victoire du candidat des Frères ?
Bien sûr. La confrérie des Frères musulmans n'a donné aucun signal rassurant, bien au contraire. On peut espérer qu'ils sont trop conscients de la fragilité de la situation, de la mauvaise santé de l'économie du pays, de l'hostilité du Caire à leur programme, pour ne pas brutaliser le pays, mais rien ne prouve que ce sera le cas.
- Des forces politiques appellent à l'arrêt des élections et la constitution d'un conseil présidentiel, quelle est la pertinence de cette proposition ?
Je n'y crois pas. En gros, cela revient à dire aux deux candidats : renoncez à une victoire possible et laissez les perdants gouverner avec vous. Plaider pour cela alors que les perdants, ensemble, ont fait plus de 40%. Plaider pour que nous ayons là un ticket «anti-armée». Mais pourquoi les gagnants renonceraient-ils à une victoire possible ? Un tel conseil serait-il viable ? Le pays est trop polarisé pour qu'une union nationale dure longtemps, même si ce conseil n'a qu'un mandat d'un an. Vous avez vu, aucun accord n'a été possible sur la Constituante. Il faut dire que depuis la chute du clan Moubarak, des résistances au changement tant désiré restent actives. L'appareil d'Etat, l'armée et tous ceux qui ont peur de voir la paix civile sombrer avec lui, ceux qui n'aiment pas le visage qu'ils découvrent de l'Egypte, ceux qui ont peur de l'entrée en lice des couches les plus défavorisées, ceux qui ont des privilèges à défendre, etc.


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