Un jeune homme, Seif-Eddine Zekri (22 ans), affecté d'une terrible maladie neuromusculaire - une amyotrophie spinale de type 2-, réussit, enfin, après un combat acharné, à obtenir une prise en charge et à se faire opérer, avec succès, à l'hôpital Cochin-Tarnier de Paris. Mais, hélas, qui aurait prédit que cette action serait frappée de nullité, dès lors qu'aucune prise en charge post-opératoire (phase déterminante), n'a encore été consentie par les autorités concernées ? Combien, pourtant, a été magnifique cette action de Monsieur Noureddine Bedoui, et de ceux qui y ont contribué, notamment M. Ahmed Benabderrahmane, le président du comité de la mosquée Emir Abdelkader, qui, en dépit de leurs lourdes charges, avaient pris sur eux d'engager des démarches pour qu'un enfant sorte de l'enfer ! Car, disons-le bien, toute la vie de ce jeune homme n'a été qu'une suite d'horribles souffrances qui faisaient couler des larmes d'impuissance à tout son entourage. Aujourd'hui, il risque tout simplement de mourir en l'absence de soins complémentaires au niveau d'un centre de rééducation (toujours à Paris). Seif-Eddine est toujours à l'hôpital Cochin-Tarnier de Paris, où il a déjà été gardé, nous fait-on savoir, au-delà du temps réglementaire, et ce dans l'attente d'un transfert vers un centre de rééducation, dans la même ville. Le complément de prise en charge pour cette phase cruciale pour sa guérison, n'arrive toujours pas. Mauvaise volonté ou bureaucratie aveugle ? Quoi qu'il en soit, ce malheureux jeune homme est aujourd'hui dans l'impasse, et ses pauvres parents ne savent plus vers qui se tourner. Il a été signifié au père et accompagnateur, Kamel Zekri, que son enfant doit impérativement quitter le centre hospitalier vendredi (le 26 du mois en cours). Pour rappel, la maladie du jeune Seif-Eddine Zekri avait évolué en scoliose malformative dorso-lombaire, avec comme conséquence une hydonéphrose avec lithiase urétérale bilatérale. Le diagnostic, après exploration fonctionnelle respiratoire, était un syndrome restrictif sévère avec amputation de la capacité vitale de 42%, nécessitant une intervention chirurgicale rapide avec prise en charge multidisciplinaire, impossible à effectuer en Algérie en l'absence d'unité de soins intensifs en réanimation chirurgicale.