Abdeslam Benmaghsoula explique la position des clubs contestataires de la nouvelle formule du championnat national. -Le handball algérien traverse une crise depuis plus d'une année, pouvez-vous nous donner les causes qui ont abouti à cette situation de blocage ? Les causes de cette crise sont connues par tout monde. En clair, elles sont dues au changement – opéré en 2011 – relatif à la fiche technique qui régissait le nombre des clubs de la Ligue 1. Le passage du championnat de division 1 de 14 à 20 clubs sans l'aval du bureau exécutif de la FAHB, ni de l'assemblée générale n'était pas conforme à la loi. Après le bourrage du championnat d'élite, trois clubs, à savoir le HC El Biar, le MC Saïda et le GS Pétroliers, ont décidé de ne pas cautionner cette formule du championnat. On a boycotté la compétition pour l'intérêt du handball algérien. -Pourtant la majorité des équipes n'a pas adhéré à votre démarche… On a respecté la position des clubs qui n'ont pas approuvé notre position. Par la suite, au fur à mesure de l'avancement de cette affaire, surtout après le verdict du TAS qui nous a donné raison, d'autres clubs nous ont emboîté le pas. Ils ont pris conscience en constatant la gabegie dans laquelle se trouvait la Fédération algérienne de handball. -Le président de la FAHB avait insisté sur la reprise du championnat national pour l'intérêt de l'équipe nationale… Il faut d'abord avoir un système de championnat qui permet aux joueurs de l'équipe nationale d'être au top au niveau de l'EN. Pour qu'il y ait une concentration de nos bons joueurs au sein des clubs, il faut qu'ils évoluent dans un championnat restreint. Seule la qualité de la compétition peut relever le niveau. Cela se fait en Europe et chez nos voisins. Je le dis encore une fois, ce n'est pas de notre faute si le championnat est toujours à l'arrêt. -La récente visite à Alger du président de l'IHF, Hassan Mostapha, a-t-elle été bénéfique ? Effectivement, le déplacement du président de la Fédération internationale de handball était intéressant, car il a mis au clair les choses entre le MJS et l'IHF, qui a été trompé par des correspondances mensongères. -Qu'avez-vous à dire par rapport à la dernière réunion organisée par le président de la FAHB qui a regroupé quelques formations ? Cette réunion était un échec total, mais elle est arrivée en retard. Les propositions des 14 clubs transmises au président de la FAHB sont restées sans réponse. Face à cette persistante indifférence, l'arrêt du championnat d'Algérie va encore perdurer. -Quelle est la solution pour sortir définitivement de cette crise ? La solution est chez le président de la FAHB qui doit revenir à la légalité.