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cerné, le président centrafricain appelle à l'aide
Bangui risque de tomber entre les mains des rebelles du Sélaka
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2012

Après le Sahel, c'est au tour de l'Afrique subsaharienne de sombrer dans la crise politico-sécuritaire.
Outre le Nigeria qui n'en finit toujours pas de compter les morts dans le nord du pays, où le groupe terroriste Boko Haram continue à imposer son diktat, la situation devient de plus en plus critique en Centrafrique. Sous-équipées, les forces armées centrafricaines n'arrivent pas à faire face aux rebelles du Sélaka qui ont sommé, mercredi, le pouvoir de déposer les armes. Après avoir pris les villes de Ndélé, Bria, et Bambari, ils ont mis la main, mardi, sur la ville stratégique de Kaga Bandoro. Le Sélaka, coalition de plusieurs groupes armés dans le pays, a repris les armes le 10 décembre, exigeant que les autorités à Bangui respectent les accords de paix signés entre 2007 et 2011. Ces accords prévoyaient notamment un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion.
Le Tchad et le Congo-Brazaville – qui ont beaucoup aidé le président centrafricain, François Bozizé, à prendre le pouvoir – restent aussi timides face à la situation. N'Djamena y a bien envoyé des éléments de son armée à bord d'une vingtaine de véhicules. Ceux-ci se sont toutefois positionnés en force d'interposition et non d'attaque. Cette passivité du Tchad, lui vaut d'être accusé par certains Centrafricains d'être responsable de la situation et de soutenir les rebelles.
Les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), réunis vendredi dernier en urgence à N'Djamena, avaient accepté de renégocier différents accords de paix avec les rebelles, cela à condition toutefois que ceux-ci se retirent des villes qui sont tombées entre leurs mains dans un délai n'excédant pas une semaine. Mais ainsi qu'il fallait s'y attendre, la requête avait été rejetée par les rebelles. Ils ont dit refuser d'effectuer un retrait sans la conclusion préalable d'un accord de cessez-le-feu.
Devant les grands risques de dérapage, une mission de conciliation de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a pris attache hier avec le pouvoir centrafricain et les rebelles. Objectif prioritaire : tenter de les amener à la table des négociations au mois de janvier 2013. La CEEAC veut obtenir un cessez-le-feu sur le terrain, avant des négociations entre les deux parties, probablement à Libreville au Gabon. La mission, dirigée par le général congolais (Brazzaville) Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC, est composée de six personnes. Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC devaient se rencontrer hier aussi à Libreville, selon une source au ministère gabonais des Affaires étrangères.
Washington ferme son ambassade
En attendant, le Conseil de sécurité de l'ONU s'inquiète de la situation, condamnant les attaques armées contre plusieurs villes du pays par la coalition Seléka de groupes rebelles. Les membres de l'organe sécuritaire de l'ONU ont ainsi appelé les groupes rebelles à cesser «immédiatement les hostilités, se retirer des villes capturées et cesser toute progression vers la ville de Bangui», la capitale de la République centrafricaine. Ils ont également demandé à toutes les parties de chercher «une solution pacifique à la crise dans le pays en coopérant de manière constructive dans le cadre d'un dialogue politique approprié» et à s'abstenir de tout acte de violence contre les civils et de respecter les droits de l'homme.
Eu égard à la grande confusion qui règne dans ce pays, les Etats-Unis ont annoncé, jeudi soir, avoir fermé leur ambassade en Centrafrique et fait évacuer leur ambassadeur et son équipe. Se sentant lâché par son influent allié français, le président centrafricain a appelé la communauté internationale à l'aide. Pour le moment, les Français restent prudents par rapport cette crise. Ils donnent l'impression même de vouloir temporiser pour voir comment évoluera la situation sur le terrain.
La Centrafrique, pays enclavé de cinq millions d'habitants, était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêchée de tirer profit de ses ressources naturelles. La Force multinationale d'Afrique centrale, mise en place en 2008, avait pour mission d'aider à consolider la paix dans le pays. Elle a compté jusqu'à 500 soldats en provenance du Gabon, de la République démocratique du Congo, du Tchad et du Cameroun. Elle avait commencé à se retirer progressivement de la Centrafrique, qu'elle était censée quitter définitivement avant le 31 décembre 2013.
Ce processus de paix a été toutefois mis en danger par la gestion chaotique du successeur du président Ange Félix Patassé. Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Bozizé, la Centrafrique est devenue un pays encore plus pauvre. L'élite s'est enrichie alors que la population s'est appauvrie. Le Parlement n'est par ailleurs pas représentatif. Un exemple flagrant de dérive : le quart de l'Assemblée est issu des proches du Président.


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