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Centrafrique : Djotodia impose une transition de trois ans
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Publié dans El Watan le 27 - 03 - 2013

Alors que le bilan des violences et des pillages à Bangui restait difficile à établir deux jours après le coup de force ayant permis à la rébellion du Séléka de renverser dimanche le président François Bozizé, le nouvel homme fort de la Centrafrique, Michel Djotodia, a annoncé qu'il allait prendre le pouvoir pour trois années.
Ancien fonctionnaire ayant basculé dans la rébellion en 2005, M. Djotodia a soutenu, en effet, lundi soir lors d'une déclaration à la presse qu'il allait diriger le pays pendant ce qu'il a appelé «une période de transition consensuelle de trois ans.» «J'estime nécessaire de suspendre la Constitution du 27 novembre 2004, de dissoudre l'Assemblée nationale ainsi que le gouvernement. Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnance», a-t-il expliqué. «En respectant l'esprit des accords de Libreville, je vais reconduire le Premier ministre (Nicolas Tiangaye, issu de l'opposition), chef du gouvernement d'union nationale dans ses fonctions», a assuré M. Djotodia.
Après une première offensive de la rébellion en décembre, un accord de paix avait été signé le 11 janvier à Libreville, mettant en place un gouvernement dit «d'unité nationale», composé de membres du clan du président Bozizé, de la rébellion et de l'opposition. Mais les rebelles, reprochant au régime de ne pas avoir respecté cet accord, avaient repris les armes en fin de semaine dernière et chassé le président. En réaction au coup d'Etat, l'Union africaine a suspendu lundi la participation de la Centrafrique à l'organisation. Elle a également imposé des sanctions contre sept responsables du Séléka, dont M. Djotodia.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont aussi condamné le changement de gouvernement «par la force». Mais dans l'absolu, M. Bozizé reste indéfendable. Il était lui-même arrivé au pouvoir par les armes en 2003, à la tête d'une rébellion qui avait chassé le président Ange-Félix Patassé. Réfugié au Cameroun, c'est dans un hôtel de luxe qu'il a passé la nuit de lundi à mardi. En revanche, une partie de sa famille est arrivée hier à Kinshasa.
Membre influent de l'Union africaine avec l'Afrique du Sud et le Nigeria, l'Algérie a, pour sa part, exprimé lundi soir sa «profonde préoccupation» suite à la reprise des «hostilités» dans ce pays. Au même titre qu'un certain nombre de pays africains, Alger ne semble toutefois pas trop croire à la possibilité d'un retour de François Bozizé au pouvoir, surtout que celui-ci est honni par la population. Visiblement prudentes, les autorités algériennes ont préféré appeler «instamment toutes les parties prenantes à privilégier la recherche d'une solution politique globale qui s'inscrive dans la logique et dans la dynamique des accords de sortie de crise signés à Libreville, le 11 janvier dernier.» «Nous sommes convaincus qu'une application de bonne foi, par toutes les parties, de ces accords contribuera à la restauration de la stabilité dans le pays», a indiqué le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une déclaration à l'APS.
La Centrafrique, pays enclavé de cinq millions d'habitants, était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions et de putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêchée de tirer profit de ses importantes ressources naturelles. A ce propos, la Force multinationale d'Afrique centrale, mise en place en 2008, avait pour mission essentielle d'aider à consolider la paix dans le pays. Elle a compté jusqu'à 500 soldats (ils sont originaires du Gabon, de la République démocratique du Congo, du Tchad et du Cameroun) et avait d'ailleurs commencé à se retirer progressivement de la Centrafrique, qu'elle était censée quitter définitivement avant le 31 décembre 2013.
Ce processus de paix a été toutefois mis en danger par la gestion chaotique du successeur du président Ange Félix Patassé. Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Bozizé, la Centrafrique est devenue un pays encore plus pauvre. L'élite s'est enrichie, alors que la population s'est davantage appauvrie. Un exemple flagrant de dérive : le quart de l'Assemblée centrafricaine est issu des proches du président de la République. Inutile de dire donc que personne au sein de la population ne regrettera Bozizé.


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