La population d'Abizar, un village de la commune de Timizart, à 50 km au nord-est du chef-lieu de wilaya, souffre de l'insuffisance en couverture sanitaire. En effet, le seul dispensaire dont dispose le village est dépourvu d'équipements médicaux nécessaires, en plus de l'absence récurrente du médecin remplaçant. Ainsi, souvent les patients qui se présentent pour tout besoin en soins sont renvoyés chez eux ou orientés vers d'autres établissements de santé. Lorsque le médecin permanent prend son congé, plus aucun soin ne peut être prodigué dans ce dispensaire. La raison est que le coordinateur des médecins, chargé d'assurer des permanences dans d'autres régions de la commune, ne vient que deux fois par semaine. «Pour éviter aux malades des déplacements onéreux, il vaut mieux fermer cette salle où il n'y a même pas d'anesthésie pour tout besoin en soins dentaires, alors que le médecin généraliste y est tout le temps absent…», dira une malade sur place qui se voit dans l'obligation de louer un taxi et d'aller se soigner dans d'autres structures de santé. De plus, dans la salle d'attente de l'établissement, les conditions sont rebutantes : murs fissurés, carrelage décollé, peinture craquelée, tabourets désarticulés et sans dossiers et sur lesquels le malade ne peut ni s'asseoir, ni, encore moins, pouvoir s'allonger. Devant cette situation, les villageois ont saisi à maintes reprises les autorités concernées, réclamant notamment un deuxième médecin et un infirmier pour permettre à cette structure de répondre un tant soit peu aux besoins des 12.000 habitants du village. A rappeler qu'Abizar dépendait, jadis, en matière de soins, du secteur de la santé d'Azeffoun, avant son rattachement en janvier 2008 à celui de Tikobaïne.
