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Il respire et transpire l'Algérie
Aït Menguellet (Chanteur d'expression kabyle)
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2006

« J'estime avoir ma place partout en Algérie ». « C'est aux gens de faire l'effort de décrypter ! » Une boutade du poète et chanteur Aït Menguellet mais qui rend compte de l'état d'esprit actuel où la recherche et la concentration semblent rares.
Le nombreux public serré à l'intérieur de la librairie Mauguin écoutait religieusement le poète et chanteur répondre aux questions lundi dernier d'un après-midi brumeux. Une soif, une admiration et une idolâtrie consacrées à l'auteur de plus de 150 chansons où la place de la femme est prépondérante. « Il y a tellement de choses qui doivent être faites dans ce pays et qui ne sont pas encore faites. » Le poète lançait par petites fléchettes des vérités difficiles à entendre par les nombreux étudiantes et étudiants venus recueillir religieusement quelques idées salvatrices mais qui reviendront à leurs cités avec le simple conseil de « fournir plus d'efforts pour interpréter selon sa propre vision du monde ce qui est chanté. » Autre problématique spécifique à la région : le malaise éprouvé pour parler et comprendre une autre langue que la sienne ! La question posée avec d'autres termes aura une réponse prudente de Aït Menguellet : « Cette situation provient d'un malentendu ou par la faute d'un système. La langue kabyle appartient à tous les Algériens et que chacun se doit de se l'approprier ; un arabophone s'enrichira davantage, aura un plus avec l'acquisition d'une autre langue, sinon pourquoi les gens auraient peur de parler cette langue ? Je ne le comprends pas ». Denis Martinez ira encore plus loin et d'une manière franche : « L'idée de dire ‘' je n'y vais pas parce que je ne comprends rien'' ne marche pas ! Il faut en finir avec cette histoire des langues. Toutes les musiques du monde doivent être écoutées. Je ne comprends pas mais je sens ! » Puis avec un brin de nervosité : « Je dois apprendre à sentir ! » Le mélange est positif à tout point de vue et l'idée de dire : « Je ne viens pas parce que je ne comprends pas » est une fermeture sur soi. Fait constaté et reconnu par tous les présents. Lynda Koudache interviendra pour déclamer des poèmes en français et en kabyle. « Moi, je ne baisserai jamais la voix de ma plume » sera un des vers retenus. Beaucoup de jeunes étudiants ne cessaient point de poser les questions sur le thème de l'amour, de la femme et Aït Menguellet déclarera : « C'est absolument un devoir d'inclure la femme dans les chansons pour l'aider, la soutenir dans son combat pour acquérir ses droits. » La poésie de l'invité des causeries blidéennes sert aussi, il le révélera lui-même, à « exorciser des douleurs anciennes ». Pour lui, la femme est chantée dans toute l'étendue de ses aspects : « Amour, combat et autres facettes de sa présence et que j'assume. » Ce dernier point fera éclater de rire le public. Un auditeur évoquera la chanson comme thérapie et Aït Menguellet le confirmera en précisant qu'« on se guérit d'abord soi-même ». Il rappellera ses combats, la prison, mais ne s'y étalera pas, préférant revenir à ces moments où s'opère une réflexion sur la synthèse des différentes créations, les tâches qu'il accomplit : son passage à Paris au mois de mai, la réflexion sur des présences au pays avec, après la réception de bouquet de roses offert par la première fonctionnaire de la mairie de Blida, une promesse d'un récital dans cette ville l'année prochaine.

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