Selon le jugement référencé 13/00390 du 14 avril 2013, le tribunal de Hadjout a écarté les services de la Direction du commerce de la wilaya de Tipasa dans l'affaire des 2200 tonnes de céréales stockées dans les cuves à vin dans un domaine agricole à Bourkika. En effet, cette quantité de blé, tendre et dur, avait fait l'objet d'une inspection inopinée des services de la qualité, relevant de l'administration du commerce de la wilaya de Tipasa. La Direction du commerce de Tipasa, compte tenu des résultats des analyses du laboratoire national, avait décidé de sceller ce stock jugé impropre à la consommation. Ce problème est né à la suite de nombreux articles de presse. C'est devenu un véritable casse-tête qu'il fallait à tout prix étouffer. Le 8 mars 2013, la wilaya de Tipasa, à travers sa Direction du commerce, avait saisi le procureur du tribunal de Hadjout pour lui rappeler sa volonté de respecter les textes de loi et les mesures à prendre face à une situation pareille. Le 29 avril 2013, la Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes du ministère du Commerce, non satisfaite de la décision du magistrat du tribunal de Hadjout prise en date du 14 avril, demande à la Direction du commerce de la wilaya de Tipasa d'intervenir, en lui rappelant que le 12 février 2013, le procureur général près la cour de Blida avait fait appel à la suite du jugement référencé 12/12424, auprès de la Cour suprême. Le verdict n'est pas encore prononcé. Le tribunal de Hadjout vient de désigner un séquestre pour «assainir» les tonnes de blé analysées par les laboratoires nationaux. Le stock de céréales en mauvais état, qui se trouvait dans les 33 cuves à vin à Bourkika, vient d'être transféré, ces derniers jours, vers un dock à Blida, où sont stockées les tonnes de céréales importées. Le mélange entre les deux stocks est acquis. La traçabilité de ce stock de céréales, qui avait fait couler beaucoup d'encre, vient de s'évaporer en fumée. En l'absence des éléments de la Direction du commerce, le séquestre désigné par le procureur du tribunal de Hadjout vient ainsi de procéder à l'aération et le transfert des 2180 tonnes de blé emmagasinées dans les conditions évoquées (cuves à vin, ndlr) qui ne répondent pas aux normes de conservation et d'hygiène d'un stock de céréales, selon les documents, depuis le mois de décembre 2011. Hélas, on n'a pas tenu compte des lettres envoyées à la CCLS d'El Affroun par la direction générale de l'OAIC en date du 2 août 2010 et du 12 juin 2011, ni encore celle envoyée par la direction générale du CACQE en date du 17 janvier 2012. Des résultats d'analyses microbiologiques et physicochimiques de plusieurs laboratoires ont créé la confusion. Cette affaire s'effrite. Les travailleurs de la CCLS d'El Affroun sont empêchés de divulguer les secrets. Ceux qui ont procédé aux scellés de ce stock de céréales (fonctionnaires de l'Etat, ndlr) viennent d'être mis hors-jeu par le tribunal de Hadjout. Etrangement, personne ne semble vouloir se mêler de ce feuilleton qui dégage «une odeur désagréable» et pollue l'atmosphère.