Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Sans réformes structurelles de vives tensions économiques et sociales à l'horizon 2028    Grève générale pour Gaza, transports et écoles perturbés    La part des préoccupations écologiques    7.500 personnes ont été déplacées en raison des combats    Vague de reconnaissances de l'Etat de Palestine à l'ONU    «Je peux comprendre mais je ne peux pas accepter que les artistes en France se taisent»    Une participation «très satisfaisante» de l'Algérie    Ligue 1 Mobilis : L'USM Khenchela lance son académie    Paris FC : L'Algérien Kebbal élu joueur du mois d'août    Opération d'aménagement et de rénovation des équipements    Campagne de sensibilisation pour protéger les élèves des accidents de la circulation    Vaste opération conjointe de la police et de la gendarmerie contre la criminalité urbaine    Résiliation de l'accord entre l'Algérie et la France relatif à l'exemption réciproque de visa    Une vie au service de la cause nationale et de la culture algérienne    Seize pays au 17e Fibda, l'Egypte à l'honneur    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Football: Rabehi préside une cérémonie de distinction des clubs algérois sacrés pour la saison 2024-2025    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    Célébration vivante d'un patrimoine musical    Tirer les leçons des expériences passées    Aït Messaoudene au chevet des victimes après une attaque de chien mortelle    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Relance industrielle : peut-on compter sur le partenariat public-privé ?
Economie : les autres articles
Publié dans El Watan le 27 - 05 - 2013

Après les privatisations et les investissements directs étrangers (IDE) sur lesquels avait longtemps reposé l'espoir d'une relance industrielle, les pouvoirs publics algériens en sont aujourd'hui à compter sur le partenariat public-privé pour atteindre le même objectif.
Il est bon de rappeler que les processus de privatisation et d'investissement étranger qui devaient conforter le secteur privé ont été stoppés net au moyen de deux dispositions insérées sans consultation ni débat parlementaire dans la loi des Finances complémentaire pour l'année 2009. Aucune évaluation de ces deux processus de privatisation n'avait été effectuée par les autorités concernées pour justifier l'arrêt subit des privatisations et l'introduction des nouvelles contraintes imposées aux investisseurs étrangers. Ces décisions paraissent d'autant plus incompréhensibles que la politique économique en vigueur jusqu'à l'année 2008 reposait sur l'idée, somme toute logique, que le développement économique est avant tout l'affaire des entreprises privées qui offrent l'avantage, contrairement à celles du secteur public, d'être réellement soumises à l'obligation de résultats et de ne pas vivre au crochet de l'Etat.
En privatisant les entreprises publiques sans valeur stratégique, l'Etat est, en effet, doublement gagnant, en encaissant les recettes des privatisations et en économisant une fois pour toutes, les lourdes dépenses d'assainissement financier qu'il devait assurer périodiquement à ces entreprises budgétivores. Cette démarche avec laquelle les autorités politiques algériennes rompront de manière aussi subite qu'inexplicable, avait pourtant le mérite d'être cohérente mais aussi et surtout pragmatique.
Aucun pays au monde n'est, en effet, parvenu à relancer une industrie en panne et, encore moins, à développer son économie au moyen d'une simple coopération entre les entreprises publiques et privées. Tous les pays industrialisés et émergents sans exception doivent leur percée économique aux entreprises privées, nombreuses, performantes et, de surcroît, en constante quête de compétitivité. Il existe certes quelques très rares pays industrialisés (cas de la France) où de grandes entreprises étatiques continuent encore à dominer certains secteurs d'activité (transport de voyageurs, électricité, nucléaire, etc.), mais leur coopération avec des sociétés privées qui se réduisent à de simples activités de sous-traitance ne sont pas de nature à influer sur la santé industrielle du pays, les sous-traitants défaillants pouvant être remplacés à tout moment par des entreprises plus performantes disponibles dans le pays ou dans d'autres contrées d'un monde désormais globalisé.
Des EPE sans obligation de résultat
En Algérie, où les entreprises publiques de grande envergure sont rares et les sociétés privées pour la plupart de taille modeste, on a évidemment du mal à imaginer comment asseoir ce type de coopération entrepreneuriale. Les grandes sociétés nationales en activités (Sonatrach, Sonelgaz, SNVI, Cosider, etc.) coopèrent depuis longtemps déjà avec des sous-traitants privés strictement cantonnés à leur périphérie, sans réelles possibilités d'interférer dans leur stratégie et, encore moins, dans leur management global. Sans doute pour des raisons historiques, l'entreprise publique conserve aujourd'hui encore, une supériorité de fait sur les sociétés privées qui leur sont, pour une raison ou une autre, assujetties.
Les entreprises publiques disposent également de l'avantage de ne pas être soumises à l'obligation de résultat, l'Etat propriétaire étant tenu de les renflouer financièrement en cas de difficultés. Avantage que l'entreprise privée, soumise au risque de faillite et de dissolution, n'a pas évidemment pas et n'aura sans doute jamais. Comment asseoir un partenariat entre ces deux types d'entreprises en partant d'un constat d'inégalité aussi criand ? C'est sans doute une des questions fondamentales sur laquelle plancheront les experts à l'occasion du 12e Symposium international du MDI-Alger précisément consacré au partenariat public-privé.
L'autre question importante à résoudre pour donner corps à ce type de partenariat est évidemment le niveau de capitalisation autorisé. Le privé peut-il être majoritaire dans le capital social d'une entreprise publique et dans ce cas elle prendrait le statut de société privée avec toutes les implications juridiques possibles ? Le privé est-il tenu à n'avoir que des parts minoritaires dans le capital de l'entreprise publique et dans ce cas, l'entreprise garderait son statut d'entreprise nationale avec toutes les répercussions négatives que doit subir l'actionnaire privé (pas de droit de regard sur la nomination des dirigeants, injonctions des pouvoirs publics, astreinte au code des marchés et au code pénal, etc.) ?
Présenté comme la panacée pour la relance économique, le partenariat public-privé, comme il est facile de le constater, n'est pas près de prendre effet tant les prérequis sont nombreux et souvent longs et difficiles à mettre en œuvre. L'excès de publicité fait autour de ce partenariat dont les entreprises publiques seraient les chefs de file (même si cela n'est pas dit ouvertement) se présente, de l'avis de nombreux observateurs, comme un slogan cachant mal la volonté de certains «barons» de préserver de la privatisation un secteur public économique rentier, budgétivore et structurellement organisé pour ne jamais être compétitif.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.