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Des bidonvilles aux allures de favelas
Virée dans les quartiers chauds d'Oran
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2006

Jadis ville touristique importante, la capitale de l'ouest du pays, Oran, a, aujourd'hui, mal, très mal. Les maux sociaux, résultant d'une misère sociale accrue, gangrènent la ville et sa périphérie.
Criminalité, prostitution, drogue... Oran n'arrive pas à retrouver son doux visage d'antant. Son image est ternie. La prolifération des bidonvilles menace sérieusement la quiétude des Oranais. C'est dans ces cités « bidonvilles » que naissent tous les maux d'Oran. La ville en compte aujourd'hui une dizaine. Hassi en est un. Sis à quelques encablures du centre-ville, ce quartier qu'on dit « illicite » s'est planté à Oran durant la dernière décennie. « Vous voyez toutes ces constructions, elles sont toutes illicites. Durant la dernière décennie, alors que l'Etat s'occupait du terrorisme, les gens venaient s'installer ici illégalement. Aujourd'hui, ce quartier constitue un véritable problème pour les autorités locales », a affirmé l'un des brigadiers du groupement de la gendarmerie d'Oran qui nous ont accompagnés dans ce quartier. Comptant près de 35 000 habitants, Hassi ou la cité Bouaâmama (appellation administrative de Hassi) est un quartier où se côtoient de somptueuses villas et des milliers de gourbis. Sans eau, sans rues, les résidants de Hassi mènent une vie dure. « Cela fait deux ans que j'habite ici. Les autorités locales n'ont rien fait pour améliorer notre situation pour nous reloger », nous dit Mohamed, la quarantaine, rencontré dans l'une des ruelles de ce quartier. « Les anciens résidants ont bénéficié de logements et ceux qui résident actuellement dans ces habitations sont venus d'ailleurs », a précisé notre accompagnateur. Il est vraiment insupportable de vivre à Hassi. Encore moins en hiver ou durant les jours de pluie, comme aujourd'hui (le reportage a été réalisé le 4 mai, ndlr). Les sentiers du quartier deviennent impraticables à cause de la boue, la fange et les flaques d'eau. A la vue des gendarmes, des bambins, pieds nus ou mal chaussés, se sont mis à les suivre. Infatigables, ils ont fait le tour des quartiers. « Vous n'avez pas cours aujourd'hui ? », a-t-on demandé à Naïma, une petit fille de 10 ans. « Si ! Pendant la matinée », a-t-elle répondu. Les enfants de Hassi souffrent, comme leurs parents, de la malvie. Selon les responsables du groupement de la Gendarmerie nationale, Oran accueille des citoyens des 47 wilayas du pays. Même les immigrés clandestins trouvent refuge dans ces quartiers défavorisés. En dépit des efforts déployés par les services de la police et de la Gendarmerie nationale, Oran demeure la ville de l'Ouest la plus touchée par la criminalité. Durant la période allant du 1er janvier au 30 avril 2006, les éléments de la gendarmerie ont recensé 91 crimes, 1435 délits et 495 contraventions. « Nous avons mené durant ces quatre derniers mois l'opération ‘‘couperet''. Une opération qui s'est soldée par l'arrestation, pour la seule wilaya d'Oran, de 1560 personnes, dont 1042 ont été placées sous mandat de dépôt », a annoncé Mohand Tahar Benamane, lieutenant-colonel, commandant du groupement de la gendarmerie d'Oran. La brigade de l'USTO enregistre au moins 100 arrestations par mois. Pour ce jeudi matin seulement, les éléments de cette brigade sont parvenus à arrêter, au cours d'un contrôle routier, plus de trente personnes. En sus de la criminalité, les vols, le kidnapping, la contrebande et la vente de drogues et différents stupéfiants sont de plus en plus nombreux à Oran et même dans d'autres villes de l'Ouest. El Bahia est également, de par sa situation stratégique, une destination privilégiée pour les immigrants clandestins. Le nombre d'étrangers rentrés clandestinement dans la région est en hausse. Durant les quatre derniers mois, 305 personnes ont été arrêtées par la gendarmerie. En comparaison avec la même période de 2005, le chiffre a presque doublé (175 personnes). Jeudi dernier, la brigade de l'USTO a arrêté neuf étrangers, dont 5 Marocains, 3 Nigérians et 1 Malien. « Je suis boxeur. Chez nous, la boxe n'a pas d'avenir », a déclaré un Nigérian. « Où est ton passeport ? », lui demande le gendarme. « Nous avons été agressés, mon ami et moi, à Alger. On nous a volés nos papiers », a-t-il rétorqué. Son ami atteste par un mouvement de la tête. Mais, selon le gendarme, tous les immigrants clandestins donnent la même réponse. Deux autres Marocains ont été arrêtés le même jour. Ils venaient de Mostaganem vers Oran. La gendarmerie les a interceptés dans le bus. Selon Mohand Tahar Benamane, il y a même des Algériens qui tentent d'émigrer en Espagne et qui sont arrêtés. Au moins 62 personnes, a-t-il indiqué, ont été interceptées au niveau de la côte oranaise.

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