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Un exemple d'humanisme et de droiture
EPH Azeffoun
Publié dans El Watan le 03 - 09 - 2013

L'établissement d'Azeffoun fait exception à la règle qui veut que nos hôpitaux soient considérés comme des mouroirs.
Souvent des malades et leurs parents s'offusquent de l'accueil et autres passe-droits dans des hôpitaux publics. A l'EPH (Etablissement public hospitalier) d'Azeffoun, à 60 km au nord-est de Tizi Ouzou, «sincèrement, la rectitude règne en maître dans tous les services», avoue Saïd Seghir, qui a eu moult fois l'occasion de transporter des malades vers cet hôpital.
C'est également ce que l'on a souvent appris auprès des malades ou de leurs proches ayant séjourné dans cet EPH, et ce, aussi bien avec le corps médical, paramédical ou autres personnels, responsables, etc. Combien d'hôpitaux sont qualifiés de «mouroirs», de «morgues» et autres noms macabres, mais jamais l'on a entendu de tels propos sur l'EPH d'Azeffoun, nous fera remarquer un habitant de la région. Cette anecdote vécue en mai dernier par Moumouh, un jeune éleveur du village Agraradj (Aghribs), son père et ses cousins, en dit long quant aux qualités humaines et probes de chaque personne exerçant au sein de cet EPH.
Le 21 mai 2013, Moumouh, 22 ans, après une malencontreuse chute au champ, a eu une grave fracture à la cuisse. Ramené des lieux par ses frères et cousins à l'aide d'une civière confectionnée avec un sommier en bois et un matelas en mousse, Moumouh sera acheminé ensuite jusqu'à l'hôpital Meghnem d'Azazga (10 km environ) par un transporteur. Aux urgences de cet établissement, le jeune éleveur passera plus de 3 heures allongé et souffrant, en attendant l'hypothétique arrivée du chirurgien de garde. Moumouh a eu la malchance de se fracturer le fémur au moment de la double grève des médecins et des travailleurs de la santé publique à l'échelle nationale.
Toute blouse blanche abordée invoquait ce débrayage, même si l'urgence exigeait un service minimum. «Il n'y a pas de chirurgien, et puis, vous le savez, nous sommes en grève…», répondait-on à chaque réclamation.
Le père du jeune homme sollicitera alors de la responsable des urgences une ambulance pour le transport du malade vers l'EPH d'Azeffoun (25 km environ) où un chirurgien, ainsi que le personnel de l'hôpital, contactés par téléphone, étaient disposés à assurer les soins nécessaires. «Pour pareil cas, il n'y a pas de grève, Monsieur ! Dépêchez-vous ! Ramenez-nous le malade, nous vous attendons !» Entre-temps, la responsable des urgences de l'EPH Azazga déclarait sa volonté de mettre une ambulance à la disposition du malade pour son transfert au CHU Nedir de Tizi Ouzou, «mais pas pour Azeffoun !» L'insistance explicative du père et des proches du blessé ainsi que la souffrance de ce dernier n'ont eu aucun effet de dissuasion. C'est ainsi que ces derniers ont décidé de signer une décharge du blessé, qui sera évacué à bord du même fourgon de transport après mille et une peines pour déboulonner les sièges arrière du véhicule, puis les précautions dignes d'agents de la Protection civile pour y placer le jeune blessé.
Aux termes d'un parcours de plus de 25 km avec le conducteur du fourgon aux précautions et la prudence d'un véritable ambulancier, Moumouh est enfin entre les mains du chirurgien de garde et du personnel de l'EPH d'Azeffoun qui l'attendaient encore à minuit passé. En moins de 15 jours, le jeune éleveur sortira sur ses pieds de cet établissement, non sans des pincements au cœur. Il promettra de revenir, d'abord pour les examens périodiques nécessaires, «mais surtout pour revoir tous ces visages à la bonté ineffable, inégalable…», dira Moumouh profondément touché. A Azeffoun ou dans les contrées l'entourant, gare à qui dirait le moindre mal de leur hôpital !


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