Comme signalé dans nos précédents envois, la presse algérienne a été interdite de couvrir les entraînements des Etalons du Burkina Faso qui ont débuté mardi dernier. Un huis clos sélectif contre les médias nationaux qui s'est poursuivi hier, puisque les responsables de la Fédération burkinabé de football (FBF) nous ont interdit d'accéder à l'hôtel Joly, camp de base des Etalons, où le coach adjoint de Paul Put et trois joueurs (Charles Kabouré, Bakary Kony, Moumouni Daganou) ont animé un point de presse d'avant-match. Après plus d'une heure et demie d'attente, le chargé de communication de la FBF, Gabriel Baroi, s'est présenté aux journalistes algériens à l'entrée de l'hôtel. Interpellé au sujet de ce huis clos qui entrave notre mission, le porte-parole de la FBF n'ira pas par trente-six chemins et accusera directement le vice-président de la FAF, Djahid Zefzef, d'être la cause de cette décision. Il dira d'ailleurs à ce propos : «Tout cela est à cause du vice-président de la FAF. Lors de notre réunion de mardi dernier, on lui avait demandé d'accorder un peu de temps aux journalistes burkinabé pour travailler avec la sélection algérienne, notamment à son arrivée à Ouagadougou, lors de la séance d'entraînement de demain (aujourd'hui, ndlr) et de la possibilité d'organiser un point de presse. Il a refusé et ils nous a annoncé que nos journaliste ne doivent pas prendre la peine de se déplacer, car que tout se fera à huis clos pour la sélection d'Algérie», explique Gabriel Baroi. Et de préciser : «On était prêt à faciliter le travail des journalistes algériens avec les Etalons, joueurs et staff, malheureusement, comme la FAF ne voulait pas de nos journalistes, la Fédération burkinabé n'avait pas d'autre choix que de faire de même.» Ainsi, et en croire le porte-parole de la FBF, tout est dû au représentant de la FAF, au moment où le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, n'avait même pas daigné animer une conférence de presse à Alger avant le départ de l'équipe et encore moins faire de déclaration à la presse nationale à son arrivée, allant jusqu'à narguer ceux qui l'avaient sollicité pour déclaration, en leur lâchant à la face : «Où est le bus de l'équipe ?» Et on s'étonne après pourquoi les Etalons du Burkina et leurs responsables tournent le dos aux médias algériens.
