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El Tarf : bientôt, la reprise de la pêche du corail
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Publié dans El Watan le 21 - 10 - 2013

Le cadre réglementaire est en cours de révision pour le conformer aux résultats d'une étude d'évaluation des ressources corallifères l Des mesures d'accompagnement pour les jeunes sont indispensables pour donner toutes les chances de réussite à la reprise de l'activité.
La pêche licite du corail reprendra en 2014, a annoncé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi. Cela sera dès janvier, si les délais le permettent pour la mise en place des instruments juridiques et réglementaires. Le gouvernement a donné son accord sur le dossier présenté à la mi-septembre en conseil. La pêche avait été suspendue en 2001 sous l'autorité de Amar Ghoul, alors ministre de ce département. Une pause pour se donner le temps de réaliser une «étude d'évaluation de la ressource corallifère», et surtout enrayer la rapine opérée par des opportunistes attirés par la seule contre-valeur en devises du corail.
On se souvient probablement de ces grosses quantités de corail brut, interdit à l'exportation, interceptées à l'aéroport d'Alger. Avant de trouver preneur, l'étude d'évaluation qui conditionnait la réouverture de l'activité a connu des fortunes diverses et même un épisode cocasse avec un bureau d'étude égyptien. Elle sera finalement confiée en 2006 à un consortium de bureaux d'études français.
Prévue pour 17 mois, elle ne sera finalisée qu'en 2009-2010. Comme l'Arlésienne, elle est ensuite restée mystérieusement invisible. Des histoires de gros sous, susurre-t-on sur les quais. Trop cher payé pour de furtifs passages le long des côtes, déclarent des professionnels qui attendent depuis 12 ans la réouverture légale de la pêche du corail. Mais, pendant qu'on évaluait la ressource, celle-ci subissait à El Kala la pire dévastation de son histoire, pourtant tumultueuse. Des centaines d'embarcations à moteur, entre 600 et un millier, - en l'absence de recensement précis -, vont pendant 10 ans piller systématiquement les roches et les tombants où s'agrippent les branches du polypier, ce minuscule constructeur proche de la méduse, à la base de l'exceptionnel habitat marin qui abrite la riche faune et flore de cette région et toute l'économie qui lui est associée depuis des siècles.
Le ministère a bougé depuis le changement de mains
L'engin de pêche utilisé, la croix de Saint-André, appelé localement «karkara» parce qu'il est tracté, est prohibé en Méditerranée depuis un demi-siècle et rigoureusement interdit dans notre pays depuis la promulgation du décret sur l'exploitation du corail en 1995. Un outil hautement destructeur. Pour un kilo arraché et rapporté dans ses filets, il en perd 10, et pas des moindres, qui tombent au fond, à plusieurs centaines de mètres plus bas, définitivement perdus.
Le ravage ne va cependant pas se cantonner aux fonds marins, il va gagner le continent. L'argent facile de la contrebande du corail, dont on estime à plus de 5000 kg/an la quantité qui passe frauduleusement la frontière, va attirer d'autres réseaux interlopes comme ceux de la drogue, de la prostitution et de la spéculation en tout genre, notamment le foncier et l'immobilier. De simple zone de passage du kif marocain vers la Tunisie, El Kala va se transformer en plaque tournante du trafic. Les pouvoirs publics et les ministres de la Pêche successifs ont été informés avec l'intention de les sensibiliser de la descente aux enfers de la petite ville côtière qui a perdu sa tranquillité légendaire au point de changer jusqu'à l'appellation de sa fête annuelle et de refuser de voir la ville s'affubler du titre de capitale du corail.
Mais il semble que les choses aient bougé depuis que ce ministère a changé de mains et certainement aussi de casquette partisane. Il a été pendant 15 ans la chasse gardée et le tiroir-caisse des islamistes du MSP. Sid-Ahmed Ferroukhi, l'actuel ministre, s'est montré plus attentif à la question et s'est engagé depuis avril dernier, à travailler à la réouverture légale. Son credo : «Ouverte ou fermée, la pêche au corail pose problème, alors autant reprendre les activités légales et affronter les difficultés qui ne vont certainement pas manquer.» Depuis, des commissions internes et interministérielles se sont attelées à préparer, encadrer et organiser la reprise.
Une préparation appliquée, et des craintes
Fin septembre, les commissions du MPRH en relation avec des professionnels avérés et reconnus comme tels, vont finir de tracer les contours de la réglementation technique et financière. En fait, une actualisation plus réaliste que celle existante, et, nouveauté, la création d'une agence pour réguler, suivre, contrôler et développer durablement l'exploitation non seulement du corail mais également celle des autres ressources naturelles comme les éponges, les mollusques, les algues, etc. Un autre volet, et pas des moindres, a préoccupé les commissions : la reconversion des jeunes et moins jeunes qui s'adonnent à la pêche illicite. On estime leur nombre à près de 2000. Une moyenne de 3 associés par embarcation. Il leur sera proposé d'accéder aux métiers de la mer dans le cadre des dispositifs actuels pour l'aide à l'emploi des jeunes. Mais comment absorber toute cette masse ? Lors de sa récente visite à El Tarf, le ministre s'en était remis aux autorités locales.
Pour beaucoup, les armateurs en particulier, c'est une grave erreur. D'abord parce que ces dernières (autorités locales) n'ont pas particulièrement obtenu de résultats satisfaisants sur ce plan et qu'ensuite pour donner toutes les chances à la reprise de l'activité du corail sans la menace des pilleurs, il faut un programme spécial du genre et parfaitement mené, autrement dit expurgé de toutes les magouilles et favoritismes qui obèrent les perspectives. L'autre condition sine qua non, incontournable pour les armateurs, l'interdiction totale d'exporter le corail brut ou semi-fini.
Ceci pour, d'une part, favoriser la création dans le pays d'ateliers de transformation pourvoyeurs d'emploi et de savoir-faire rémunérateur, et d'autre part garder une valeur ajoutée estimée à 10 fois la valeur du brut. Et surtout pour ne pas retomber dans les travers de la contrebande. En effet, celle-ci a été favorisée par une confusion à l'exportation aux frontières entre le brut et le semi-fini. Confusion le plus souvent mal intentionnée mais fortement rétribuée.


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