Le lotissement dit El Berda, comptant 1 200 lots, datant de 1989, et dépendant du secteur urbain de Ziadia, est caractérisé par une situation des plus calamiteuses. Qu'on en juge ! Les parcelles destinées aux espaces verts, aires de jeux et infrastructures scolaires et sanitaires, ont été scandaleusement détournées par deux ou trois personnes, lesquelles, selon des sources fiables, notamment des habitants, sont bien introduites. Ces individus se sont indûment accaparé ces lots, et ce au détriment de tout le voisinage. Conséquence : des constructions anarchiques poussant tous azimuts, faisant de ce quartier un vrai bidonville. Si l'on ajoute, d'autre part, l'inexistence d'une chaussée, l'absence d'éclairage public, -bien que les poteaux électriques aient été installés depuis des lustres-, d'école et de la moindre structure sanitaire. Un membre de l'association dite«Etta aalouf », de ce lotissement, Abdelmadjid Larfaoui, dénonce un autre fait gravissime : le parcours naturel des eaux pluviales venant de Djebel El Ouahch, a été illégalement détourné par un propriétaire terrien de la région, créant du coup un envasement et une inondation systématiques de notre lotissement. Bref, une vraie catastrophe, pour laquelle cet individu n'a jamais rendu de comptes. Est-il protégé ? A-t-il des complices ? «Ce n'est pas tout, puisque la vente anarchique des lots par ce même propriétaire bloque l'accès principal du lotissement ; nous avons sollicité l'ensemble des autorités de la wilaya, le wali, le maire, les directeurs de l'énergie et des mines, de la santé, la direction de l'éducation et même celle des affaires religieuses, en vain ! » ajoute le membre de l'association. En période hivernale, seul un tracteur peut accéder à ce lotissement en cas d'urgence, comme des accouchements et autres accidents. Pour boucler la boucle, ces pauvres gens croupissent dans la saleté en l'absence d'enlèvement des ordures ménagères. L'on nous dit que quand l'association a tenté de saisir le P/APC de Constantine pour dénoncer ce gâchis provoqué par cette vraie mafia du foncier, celui-ci leur fera cette réponse :« Je n'y peux rien, quand même les services de police ne veulent pas sortir avec les agents de l'urbanisme ! ».