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L'avenir de cette espèce est sombre
Aïssa Moali. Professeur d'écologie à l'université de Béjaïa
Publié dans El Watan le 09 - 05 - 2014

-Quelle est la place du singe magot dans le patrimoine naturel de l'Algérie ?
Il occupe une grande place et une valeur patrimoniale inestimable à l'heure où la biodiversité est devenue une carte de visite pour les Etats. C'est la seule espèce de primate non humain. Le magot représente les stades écologiques les plus évolués des milieux boisés, il est le symbole du bon fonctionnement et d'un état de conservation acceptable. La persistance de cette espèce en Algérie est aussi une démonstration des efforts des autorités et de la société civile pour la conservation de la nature.
-L'espèce est classée en danger par l'UICN, quel est son avenir avec toutes les menaces qui la guette ?
L'avenir de cette espèce est sombre mais il faut tenir compte de ses capacités d'adaptation exceptionnelles, c'est un animal qui peut facilement cohabiter avec l'homme. Les menaces qui la guettent sont directes et indirectes. Directes car elles visent l'animal lui-même pour les dégâts qu'il occasionne à certaines cultures, notamment l'arboriculture fruitière. Cela lui vaut le cachet d'espèce indésirable. Directes par le nourrissage avec des produits sucrés qui ont fait apparaître de plus en plus de cas de diabète. Sa nourriture naturelle est végétarienne à plus de 90%. Equilibrée, riche en vitamines, glucides et protéines, elle le protège de plusieurs maux. Enfin des menaces indirectes avec les perturbations et la destruction de ses habitats dans leur diversité par les incendies et le surpâturage en forêt et en zone rocheuse, la pollution des ressources hydriques, l'urbanisation et la fréquentation humaine.
-Que fait-on de concret pour protéger les seuls macaques d'Afrique ?
Mis à part que l'espèce soit classée comme espèce protégée en Algérie (décret 12-235 du 25 mai 2012) et par son statut d'espèce en danger dans la liste rouge de l'UICN, sa chance de durabilité réside dans le classement de ses principales zones de distribution. Il reste donc à concrétiser le classement de l'Akfadou, des gorges de Kherrata et celui des Babors. Partant de là, une stratégie de conservation des populations pourra être mise en œuvre. Signalons encore que des groupes vivent hors des parcs nationaux et qu'ils sont plus exposés aux pressions. A l'opposé, ceux à l'intérieur des aires protégées ne sont forcément pas à l'abri étant accusés de tous les maux par les riverains. Un projet de 2013 initié par l'UICN doit établir un état des lieux de l'espèce en Algérie et au Maroc. Il sera certainement suivi par un plan d'action qui tiendra compte des côtés névralgiques de la conservation mais aussi de tous les conflits nés avec les populations riveraines des territoires du singe. La question est délicate mais non insolvable.


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