La première édition du Salon de l'étudiant algérien, organisée les 7 et 8 juin courant à l'USTHB n'est pas passée inaperçue. Accusé par certains médias d'être un événement dédié à l'organisation de l'exportation des «cerveaux», le salon est qualifié de pure réussite par ses organisateurs et participants. Quant à la fuite de la matière grise, plutôt que de tenter de l'entrevoir à travers le prisme de l'événement conjoncturel, mieux vaut s'interroger sur les vraies raisons du partir ailleurs, soit toute la politique de l'enseignement supérieur et ses débouchés. Retour sur le bilan du salon. Ahmed Lallouche. Docteur ès sciences techniques, membre de l'Académie Internationale du Froid : -Vous avez participé à la première édition du premier Salon de l'étudiant algérien ; pouvez-vous nous parler brièvement de cette participation ? Nous sommes ravis que ce salon commence à voir le jour en Algérie et nous tenons à féliciter et encourager les organisateurs de ce premier salon de l'étudiant algérien qui ont tout fait pour la réussite de cet événement scientifique et culturel. Ce salon, qui a attiré un nombre très important d'étudiants (et de leurs parents), qui cherchent une formation de qualité en Russie, afin de retourner en Algérie avec un diplôme et des connaissances riches qui leur permettront de bien s'engager dans le développement de notre pays en tant que spécialistes qualifiés. -Vous représentez plus d'une dizaine d'universités russes ; comment estimez-vous le nombre de visiteurs sur votre stand ? Le nombre de visiteurs du stand de l'Organisation Racus a dépassé nos prévisions. Le stand a été visité par des centaines d'étudiants et leurs parents. -Quelles étaient les questions et préoccupations principales des visiteurs, et comment étaient les réactions suite à vos éclaircissements ? Les questions principales des visiteurs étaient les suivantes : Est-ce qu'il s'agit d'universités d'Etat ? Est-ce que les diplômes russes sont reconnus en Algérie ? Est-ce que l'hébergement est assuré dans les cités universitaires ? Comment est la vie en Russie (climat, niveau de vie, etc.? Quels sont les frais de scolarité et de subsistance ? Est-ce que les salles et laboratoires des universités sont bien équipés ? Quels sont les avantages des études supérieures en Russie ? Quelles sont les relations envers les étudiants étrangers en Russie ? Est-ce que la langue russe est difficile à apprendre ? Après avoir eu les réponses à leurs questions, les visiteurs ont pratiquement tous réagi positivement et nous avons constaté leur intérêt pour les études en Russie. Nous tenons à signaler la visite inopinée de notre stand par un étudiant algérien inscrit par le biais de l'Organisation Racus durant l'année scolaire 2014/2014, qui venait d'achever son année préparatoire (année de langue russe) à l'université de l'aviation civile de Saint-Petersburg. Nous avons présenté cet étudiant aux visiteurs, nous lui avons demandé de répondre aux questions des visiteurs et il a accepté avec plaisir. -Une dernière question. Vous participez à d'autres salons de ce genre à l'étranger ; comment estimez-vous le niveau de celui d'Alger ? L'organisation Racus participe à tous les salons de l'étudiant organisés à travers le monde, à titre d'exemple, chaque année au Forum international de l'étudiant organisé au Maroc durant le mois d'avril. A cet effet, nous avons constaté qu'en matière de nombre de visiteurs ou d'organisation, le salon organisé en Algérie pour la première fois n'a rien à envier aux autres salons organisés à l'étranger. -Un dernier mot pour nos étudiants... J'ai fait mes premières études supérieures en Union soviétique ; j'ai soutenu ma thèse de doctorat à l'âge de 56 ans en Russie. Actuellement, je fais de la recherche scientifique dans une université en Russie et je suis en train d'écrire un livre sur le traitement et la conservation des dattes, plus particulièrement la «Deglet Nour» d'Algérie. La majeure partie de mon temps je le passe dans mon pays — l'Algérie à qui j'ai toujours donné mon savoir-faire acquis auprès des Soviétiques et des Russes. Le plaisir des scientifiques russes, c'est de voir les étudiants algériens formés en Russie s'épanouir dans leur pays, après avoir reçu une formation de qualité. ************************ Amel Seddiki. Organisatrice : -Parlez-nous du bilan de la première édition du Salon International de l'étudiant Algérien... Nous qualifions le bilan de cette première édition de très satisfaisant, du moment que plus de 80% des participants ont atteint leurs objectifs. En effet, le salon a déployé un plan de communication qui a pu drainer plus de 5000 visiteurs ciblés entre bacheliers, licenciés, masters et même des doctorants et des parents d'élèves.Les écoles et organismes qui ont pris part à ce salon ont pu communiquer sur leurs programmes de formation ainsi que sur les valeurs de leurs organismes. Suite au questionnaire de satisfaction que nous avons remis aux exposants à la clôture du salon, 80% des organismes ont formulé le souhait de nous rejoindre lors d'une prochaine édition. -Êtes-vous satisfaits du nombre des universités et écoles qui y ont participé ? Nous avons réuni une trentaine d'organismes de formation. Le nombre est satisfaisant pour une première édition, car il ne faut pas perdre de vue, pour certains organismes, qu'elle est une édition à risques dans la mesure où c'est une première et ils préfèrent donc attendre son bilan avant de s'engager sur les prochaines. Nous tenons à remercier à cet effet nos partenaires qui nous on fait confiance à l'occasion de cette première édition. -Certains médias ont qualifié le salon d'une véritable fuite des cerveaux du leadership estudiantin vers l'étranger ; quel est votre avis ? Nous respectons l'avis de chacun, mais nous ne le partageons pas. L'objectif de notre salon est la mise en contact direct entre une population d'apprenants et des organismes de formation nationaux et étrangers. Pour les étudiants désireux de poursuivre leurs études à l'étranger, le salon ne les incite pas à s'installer dans le pays hôte, mais plutôt les invite à découvrir le monde et de s'enrichir intellectuellement et culturellement pour revenir forts de cette expérience. -De nombreux étudiants qui ont visité le salon ont appris beaucoup de choses, notamment sur les dernières technologies ; comment qualifiez-vous cela ? Les étudiants présents au salon ont pu profiter d'un riche programme de conférences sur les deux jours, et ont pu découvrir des filières qu'ils ne connaissaient pas, et ils ont pu avoir des réponses adaptées à leurs questions. ************************** Ridha Gouia. Doyen de l'APBS : -Vous avez participé à la première édition du premier Salon de l'étudiant algérien ; pouvez-vous nous parler brièvement de cette participation ? Un stand a été installé et qui a permis aux invités de prendre connaissance des études dispensées au sein de l'APBS, et cela à travers les flyers et documents distribués et les discussions directes. -Quel était votre objectif de participation ? L'avez-vous atteint une fois sur place ? L'objectif est de montrer aux jeunes étudiants et professionnels algériens et autres les opportunités offertes par l'APBS et les conditions favorables des études en Tunisie. Non seulement de telles études améliorent l'employabilité des jeunes, mais aussi permettent d'obtenir un double diplôme puisque nous avons un partenariat avec l'université de Genève, UBIS en l'occurrence. L'accueil des organisateurs et les moyens mis à notre disposition nous ont permis d'atteindre les objectifs escomptés ou recherchés. -Votre stand a-t-il drainé beaucoup de monde ? quelles étaient les questions et préoccupations principales des visiteurs et comment ont été leurs réactions ? En effet, beaucoup de monde a visité le stand. Les préoccupations portent essentiellement sur le coût des études, sur le logement et son prix, sur la durée des études et surtout sur la reconnaissance des diplômes par le gouvernement et à l'international... C'est vrai que les jeunes algériens se sont habitués à la gratuité des études, donc le payement choque un peu. -Avez-vous communiqué sur les valeurs de votre établissement ? Oui, dans notre école les valeurs sont à respecter minutieusement : la discipline, la présence aux cours, le travail en commun, le respect des autres, learn and lead...
