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«L'offensive contre Daech est une mesure de containement»
Gilles Kepel, politologue français
Publié dans El Watan le 17 - 09 - 2014

Qu'est-ce qui va se passer en Irak et dans toute la tumultueuse région du Moyen- Orient dans quelques semaines ?
L'Occident qui rameute ses troupes va-t-il réussir sa croisade annoncée contre Daech ? Faut-il combattre militairement ce monstre surgi de nulle part ? Allons-nous assister à un grave bouleversement de la géopolitique dans cette région ? Qui mieux que le politologue français, spécialiste de l'islam et du monde arabe bien connu des Algériens, Gilles Kepel, peut répondre à toutes ces questions. Le journal Liberté lui a tendu à raison la perche, hier, à l'occasion de son forum pour disséquer cette brûlante actualité que certains assimilent à un début de 3e guerre mondiale…
Incontestablement, Gilles Kepel dispose d'une autorité intellectuelle doublée d'une expérience académique pour approcher ce sujet. Mais, hier, il a débarqué au journal Liberté en qualité de chargé de mission du Premier ministre, Manuel Valls, pour servir d'éclaireur de Matignon auprès des autorités algériennes mais aussi en Tunisie et au Maroc. Il avait donc forcément des ouillières. L'assistance n'a d'ailleurs pas tardé à comprendre que la voix des autorités a pris le dessus sur celle de l'expert dans l'intervention de Gilles Kepel. Il a du reste eu l'honnêteté de préciser qu'il était missionné par le gouvernement français pour discuter avec les officiels algériens au sujet de cet épouvantail de Daech qui fait fureur en Occident.
Gilles Kepel a clairement intériorisé le discours de politique étrangère français au point où l'on a eu l'impression d'écouter Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian ou carrément Manuel Valls et François Hollande. Comme par exemple de considérer le mouvement Daech communément appelé «Etat Islamique» qu'il est un «enfant adultérin» du régime Al Assad. Un raccourci un peu juste même si Gilles Kepel le met sur le compte de «certains experts».
Eclaireur
A l'appui, il signale que le régime syrien se serait gardé de bombarder les puits de pétrole contrôlés par Daech pour lui assurer une rente. Ou encore que cette nébuleuse association terroriste ait mis la main sur des «arsenaux» militaire syrien avec la complicité du régime Al Assad. Des informations très difficiles à vérifier tant l'Occident a laissé s'installer le chaos en Syrie et a même armé certaines factions islamistes radicales appelées par commodité de langage «opposition armée». L'Occident a -t-il créé Daech ou en tout cas l'a-t-il laissé éclore ? Gilles Kepel botte en touche, glissant qu'il n'a pas d'information accréditant cette hypothèse.
Une offensive contre Daech, basé en Irak mais aussi en Syrie, ne serait pas finalement une guerre de rattrapage contre le régime syrien que l'Occident n'a pas osé décréter avant ? Là également, le conférencier n'a pas voulu trop se «mouiller» s'en tenant à la feuille de route occidentale dont Daech est la cible prioritaire. Pour autant M. Kepel a assimilé cette question à la position de la Russie qui, sous prétexte d'attenter à la «souveraineté des Etats», s'oppose à la guerre contre Daech pour «sauver le régime d'Al Assad». Autrement dit, si le régime syrien n'est pas la cible privilégiée, il n'en est pas moins dans la mire.
Une relation «spécifique» avec l'Algérie
Eh oui, les «dommages collatéraux» font désormais partie du package des guerres américano-euroépennes comme ce fut le cas, en Afghanistan, en Irak, en Somalie et ailleurs. Cela dit, Gilles Kepel soutient que cette offensive en préparation est une mesure de «containement» contre ce mouvement radical qui risque de provoquer un chambardement de la géopolitique de la région. Et de rappeler que le président François Hollande avait évoqué, lors de la conférence des ambassadeurs, une probable attaque contre Daech.
L'expert a été pourtant contraint de produire une sorte de discours à la carte en occultant soigneusement de dire un mot sur le génocide commis par Israël à Ghaza sans que l'Occident ne bouge le petit doigt.
Visiblement incommodé par cette remarque pertinente de la salle, Gilles Kepel a fini par reconnaître, bien malgré lui, la «centralité» de la question palestinienne dans toute grille de lecture de la géopolitique du Moyen-Orient. Si les Américains ont pu rallier sans le moindre effort les monarchies du Golfe et l'Egypte à l'expédition anti-Daech, il n'est pas sûr que des pays comme l'Algérie attachés à la «solution politique» puissent signer un chèque en blanc. Même si M. Kepel évoque une «relation spécifique» entre la France et l'Algérie depuis la guerre du Mali.


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